Au-delà de la crise sanitaire du covid, c’est finalement une crise bien plus profonde qui émerge, amenant 4 défis clés auxquels il nous faut répondre :

A bien y regarder, ce sont les bases de la pyramide de Maslow qui s’effondrent.

Avec la perte de business, ce sont nos besoins primaires physiologiques qui sont touchés. Avec la perte de repères, notre besoin de sécurité. Avec la perte de liens, nos besoins d’appartenance et d’estime. Avec la perte de sens, notre besoin d’accomplissement de soi. 

C’est tout le modèle sur lequel s’est construit l’entreprise qui s’effondre et qu’il nous faut réinventer.

Quel est, en effet, le sens de l’entreprise quand il n’y a plus création de richesse, plus création de lien social et perte de sens d’un point de vue sociétal et environnemental ? Certains, sans doute ceux qui s’en sortent plutôt bien financièrement parlant, me jugeront pessimiste et ne verront pas l’intérêt de se remettre en question. Quand que le chiffre va, tout va, n’est-ce pas ? Pourquoi remettre en question un système qui fonctionne ? A ceux-là, je répondrai qu’il fonctionne en apparence. Soyons vigilants au désengagement qui pourrait gagner les salariés de ces sociétés où on ne se préoccupe pas de l’impact qu’a sur eux la perte de liens sociaux.

Tout est lié, on ne peut pas envisager d’un côté le business, et de l’autre le lien social et le sens. C’est comme un tabouret auquel il manquerait 2 pieds. Peut-il durablement rester debout ?

Je vois cette crise comme une magnifique opportunité d’amorcer une nécessaire réinvention. Alors n’attendons pas d’être au pied du mur, et ensemble, réinventons l’entreprise. Une entreprise qui répond aux besoins physiologiques, de sécurité, d’appartenance, d’estime et d’accomplissement de soi de l’ensemble de ses parties prenantes. Et j’ajouterais une dimension qui selon moi manque à cette pyramide de Maslow : une entreprise qui prend soin de la planète.

En un mot, une entreprise qui, plus que créer de la richesse, crée de la valeur.

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La vocation de Keychange, c’est justement la réinvention des organisations. Notre raison d’être : accompagner la transformation des organisations pour aller vers une économie respectueuse du vivant.

Cet article fait suite à 3 premiers rédigés sur ce sujet, que vous pourrez lire en cliquant ici :

Clé #1 – De la perte de business à la réinvention des modèles économiques

Clé #2 – De la perte de repères à l’ancrage : comment rester stable au milieu de la tempête ?

Clé #3 – De la perte de liens à la proximité relationnelle

Un retour à l’essentiel qui vient questionner notre alignement

Après la perte de business, la perte de repères et la perte de liens, cette crise du covid nous met au défi de la perte de sens. Dès lors, nous sommes « en quête de sens », comme Marc de la Ménardière dans son très bon documentaire.

Cette crise, et en particulier la période de confinement que nous avons vécue, nous ramènent à l’essentiel. C’est lorsque nous sommes privés de liens et d’interactions sociales que nous nous rendons compte combien cela nous est vital. C’est lorsque l’activité devient difficile que nous réalisons que ce n’est finalement peut être pas la quête du profit à tout prix qui importe, mais déjà savoir nous contenter de ce que nous avons. C’est lorsque nous entendons à nouveau chanter les oiseaux et que nous voyons la nature reprendre ses droits que nous prenons conscience de la façon dont notre monde moderne maltraite notre environnement. C’est lorsque nous nous retrouvons en famille, tous ensemble à la maison, que nous réalisons à quel point nous avons négligé notre équilibre entre notre vie professionnelle et notre vie personnelle, et que nous n’avons peut-être pas vu (suffisamment) grandir nos enfants.

En nous ramenant à l’essentiel, cette crise nous questionne sur le sens du travail et sur notre alignement entre nos valeurs, nos besoins profonds, et nos actions, notre réalité.

Savoir s’arrêter et écouter son intériorité pour reconnecter au sens

Comment répondre à cette quête de sens et d’alignement, qui peut se transformer en véritable crise existentielle ? Ce n’est pas en faisant la sourde oreille à ces questionnements intérieurs et en se remettant à la tâche qu’ils vont disparaître, bien au contraire. Il me semble important de prendre le temps d’écouter ces appels intérieurs.

Prendre du temps pour soi, pour l’introspection, pour prendre du recul, pour sortir de la roue du hamster.

S’autoriser un temps de retraite, de réflexion, d’intériorité, hors de l’entreprise. Pour pouvoir retrouver ce qui fait profondément sens pour nous et revenir ensuite dans l’entreprise en ayant rallumé cette flamme intérieure, recontacté cet élan de vie, celui qui nous donne l’énergie pour agir et entreprendre.

Envie de poursuivre la lecture et d’identifier d’autres clés que vous pouvez activer pour ressortir de cette crise grandis et encore plus résilients ? Découvrez nos autres articles sur ce sujet ici :

Clé #1 – De la perte de business à la réinvention des modèles économiques

Clé #2 – De la perte de repères à l’ancrage : comment rester stable au milieu de la tempête ?

Clé #3 – De la perte de liens à la proximité relationnelle

Clé #5 – Adopter une vision holistique pour réinventer l’entreprise en profondeur

Besoin de prendre du recul pour retrouver ce qui fait profondément sens pour vous et aligner vos motivations profondes et votre activité professionnelle ? Nous proposons, avec Delphine Coffart de La Respiration Créative, un parcours d’accompagnement qui répond à cet objectif. N’hésitez pas à nous contacter pour en échanger : https://keychange.fr/contact/

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Clé #1 – De la perte de business à la réinvention des modèles économiques

Clé #2 – De la perte de repères à l’ancrage : comment rester stable au milieu de la tempête ?

Maintenir la mobilisation et l’engagement des collaborateurs en chômage partiel

Après la perte de business et la perte de repères, cette crise du covid nous met au défi de la perte de liens.

Dans un certain nombre d’entreprises, le chômage partiel est toujours en vigueur. Comment, dans ce contexte qui éloigne les salariés de leur entreprise, maintenir malgré tout le lien ? Sans cela, le retour au travail risque d’être difficile, voire douloureux. Comment garder intacts la mobilisation et l’engagement de salariés qui n’ont pas mis les pieds dans leur entreprise ou chez leurs clients depuis des mois ?

Il n’est pas aisé de trouver des réponses à ce défi. La mise en place de formations financées par le dispositif FNE peut être une première réponse. Pas entièrement satisfaisante, mais au moins, le lien est maintenu. Les salariés développent leurs compétences et donc leur employabilité, et  l’entreprise renforce les savoir-faire et savoir-être utiles à son évolution.

Garder la proximité relationnelle avec le télétravail

Dans d’autres entreprises, le télétravail est devenu la nouvelle « norme ». Si, pour beaucoup, il permet de gagner en efficacité, il isole également les collaborateurs et dilue le lien social. Derrière l’écran de son ordinateur, les réunions vont à l’essentiel. On ne prend pas le temps des échanges informels, de savoir comment les uns et les autres vont. Et là où le présentiel nous permet de détecter le mal-être de certains collaborateurs, c’est bien plus difficile derrière cette barrière de l’écran, encore plus lorsque les caméras sont coupées.

Il faut alors apprendre d’autres manières de travailler à distance, afin de garder cette proximité relationnelle. Ne pas vouloir aller directement à l’essentiel et prendre le temps de savoir comment chacun va. Comprendre que nous avons tous des besoins différents, et que ce qui convient à l’un ne convient pas à l’autre. Ceux qui sont en recherche d’efficacité et sont peu à l’aise dans les interactions sociales profiteront du télétravail pour aller directement à l’essentiel, sans prendre soin de la relation. Le souci, c’est que pour beaucoup, la relation est importante et en être coupé peut amener un certain mal-être. C’est insidieux, cela se fait petit à petit, mais cela a et aura des conséquences qu’il ne faut pas négliger.

Au-delà de prendre le temps pour les uns et les autres, même dans les échanges à distance, il est important de maintenir le lien en se rassemblant, même si c’est à distance. On a vu le succès des apéros Skype et Zoom pendant le confinement, qui témoigne bien de ce besoin de se retrouver, d’être ensemble. L’être humain est avant tout un être social, ne l’oublions pas.

Ôter les masques pour communiquer avec authenticité

Pour ceux qui ne sont pas en télétravail mais en présentiel, la distanciation sociale et le port du masque amènent aussi à la perte de liens et au besoin de renforcer la proximité relationnelle qui en découle.

Nous sommes des êtres sociaux et kinesthésiques. A défaut de pouvoir toucher l’autre au sens premier du terme, nous pouvons recréer de la proximité relationnelle en touchant émotionnellement l’autre.

Il ne s’agit pas de tomber dans de la sensiblerie, mais simplement de développer notre authenticité et notre sensibilité. S’exprimer en vérité sur ce que l’on pense et ce que l’on ressent, et écouter la vérité de l’autre, sans jugement. Sans mauvais jeu de mots, il s’agit d’enlever les masques, ceux de l’égo, du personnage, comme l’illustre la couverture du livre de Thomas d’Ansembourg « Cessez d’être gentil, soyez vrai ! Être avec les autres en restant soi-même ».

Tout un apprentissage, qui est possible grâce aux apports de la Communication Non Violente. La période est réellement propice à former tous les collaborateurs à cette approche de la communication, qui apporte de nombreux bienfaits dans toutes nos relations, qu’elles soient professionnelles ou personnelles.

Développer la qualité de présence

Enfin, renforcer la proximité relationnelle dans ce contexte de perte de liens, cela passe aussi par le fait de développer notre qualité de présence.

Que ce soit à distance ou en présentiel, sommes-nous vraiment présents dans les réunions ? Présents à ce qui se dit, à ce qui se vit, en nous et chez les autres. Attentifs, à l’écoute. Ou sommes-nous en train de traiter nos mails et de gérer 1000 autres urgences, tout en écoutant d’une oreille distraite ce qui se dit. Si je ne suis pas pleinement présente, alors je suis absente. Physiquement bien là, mais pas réellement là.

Cette qualité de présence s’apprend, et ce n’est pas sorcier. Quand vous y aurez goûté et vu la qualité des échanges que cela amène, vous ne pourrez plus vous en passer. 😉 Car cela change tout.

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Clé #1 – De la perte de business à la réinvention des modèles économiques

Clé #2 – De la perte de repères à l’ancrage : comment rester stable au milieu de la tempête ?

Clé #4 – De la perte de sens à la quête d’alignement

Clé #5 – Adopter une vision holistique pour réinventer l’entreprise en profondeur

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Une impossibilité de prévoir et d’anticiper qui nous déstabilise

Le deuxième défi auquel nous met face cette crise du covid, c’est la perte de repères. Nous sommes dans l’incertitude la plus totale. Combien de temps cela va-t-il durer ? Y aura-t-il de nouveaux confinements ? Comment vont réagir les consommateurs ? et les banques ? les marchés financiers ? Autant de questions auxquelles personne n’a la réponse.

Certains, après des mois de télétravail, prévoyaient pour la rentrée de septembre le retour à une certaine « normalité ». Et puis patatras, du jour au lendemain, tel ou tel département devient « zone rouge », et c’est reparti pour le télétravail…

Impossible de prévoir, d’anticiper, d’organiser. Ce qui nous met à mal, nous sort de notre zone de confort. Ce n’est pas notre mode habituel de fonctionnement, encore moins sous stress.

Développer son ancrage et son centrage

Pour faire face à cette perte de repères, nous devons développer de nouvelles aptitudes et compétences. Pour commencer, travailler notre ancrage et notre centrage, pour rester stable à l’intérieur, quelques soient les événements extérieurs, les virements et revirements de situation. C’est tout un apprentissage, on ne devient pas « maître yogi » du jour au lendemain (et ce n’est pas le but), mais on peut vraiment développer ces aptitudes. La méditation en pleine conscience et le yoga notamment y aident.

Apprendre à lâcher prise et oser la confiance

Un travail sur soi, qui peut être mené avec un coach ou tout autre accompagnant, peut aussi aider à lâcher prise, aptitude on ne peut plus utile en ce moment. L’idée, c’est de lâcher le contrôle (ou la volonté de contrôle) sur ce que l’on ne peut pas par définition contrôler. Voici une réflexion lue récemment sur les réseaux sociaux qui résume bien ce qu’est le lâcher prise : « A force de vouloir contrôler tout ce qui nous entoure, on perd son énergie et sa sérénité. Lorsqu’on réalise qu’on ne peut changer ni les événements, ni les autres, et qu’on peut seulement changer sa façon de les percevoir, on est dans le lâcher prise. »

Au-delà du lâcher prise, il est important d’ « oser la confiance », pour reprendre le titre d’un ouvrage de B. Martin, V. Lenhardt et B. Jarrosson. Dirigeants et managers doivent sortir de l’idée que tout repose sur eux. Comprendre que leur rôle n’est pas là mais est plutôt de rester stables et ancrés pour pouvoir mobiliser les énergies de tous les collaborateurs et relever ensemble les défis qui se présentent.

Développer son intelligence émotionnelle

Enfin, dans cette période de grandes incertitudes, il me semble plus que jamais important de développer son intelligence émotionnelle. C’est-à-dire sa capacité à être à l’écoute de ses émotions, à pouvoir les identifier, les ressentir, les accueillir sans jugement, les nommer, repérer les besoins sous-jacents dont elles nous parlent, pour en prendre soin. Car des émotions que l’on n’écoute pas finissent toujours par ressortir d’une manière ou d’une autre, soit de manière débordante et disproportionnée vers l’extérieur, soit vers l’intérieur, et c’est souvent à ce moment là que l’on tombe malade (que ce soit une maladie physique ou un mal-être psychologique).

Ne négligeons pas l’impact émotionnel que cette période a sur nous. Il ne s’agit pas d’être fort ou faible. Ressentir des émotions inconfortables n’est pas signe de fragilité ou de vulnérabilité, que l’on soit homme ou femme, dirigeant, manager ou « simple » collaborateur. C’est simplement humain. L’accepter et en prendre soin nous aidera à  garder notre stabilité au milieu de cette tempête. Et ce sera pour tout le restant de notre vie un véritable atout.

Finalement, cette crise nous donne l’opportunité de développer les aptitudes et compétences indispensables à acquérir pour naviguer avec le plus d’aisance possible dans ce monde de plus en plus VUCA (en anglais) ou VICA (en français) : volatile, incertain, complexe et ambigü. Le virus est une parfaite démonstration de cet acronyme, et ce n’est que le début de ce qui nous attend. Alors autant nous y préparer. Sans attendre demain.

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Clé #1 – De la perte de business à la réinvention des modèles économiques

Clé #3 – De la perte de liens à la proximité relationnelle

Clé #4 – De la perte de sens à la quête d’alignement

Clé #5 – Adopter une vision holistique pour réinventer l’entreprise en profondeur

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J’échange depuis quelques semaines avec des dirigeants et managers sur l’impact qu’a la crise du Covid sur leur activité. Ces échanges m’ont amenée à différentes réflexions que j’ai eu envie de vous partager, au travers de cette série de 5 articles. Envie de vous partager ma compréhension de cette crise qui va bien au-delà d’une crise sanitaire. Comprendre devant quels défis elle nous met. Et au-delà des difficultés, de l’inconfort, des peurs et des doutes, voir en quoi nous avons là une opportunité de profonde transformation. Mon intention, avec ces articles, c’est d’identifier les clés que nous pouvons activer pour ressortir de cette crise grandis et encore plus résilients.

Voici le premier des 5 articles. Vous trouverez à la fin de celui-ci le lien vers les 4 suivants.

Au-delà de la perte de chiffre d’affaires, une profonde remise en question des modèles de consommation

Ce n’est pas un scoop, pour beaucoup d’entreprises, cette crise impacte le business. Pour certains, ce sont « seulement » 3 mois de chiffre d’affaires perdus, pour d’autres, comme par exemple tout le secteur qui travaille dans l’événementiel, l’activité n’a toujours pas repris, depuis 6 mois déjà. Des pans entiers de l’économie, comme par exemple tout le secteur de la distribution qui souffrait déjà, voient leur business modèles vaciller, la fréquentation des commerces n’ayant clairement pas « refait le plein » depuis le déconfinement.

La peur est toujours présente, mais au-delà de la peur, qu’en sera-t-il lorsque le virus aura disparu ? C’est tout le rapport à la société de consommation qui est en train de basculer, une partie des consommateurs ayant tout simplement changé leur mode de consommation depuis plusieurs mois, se recentrant sur l’essentiel. Peut-être sommes-nous tout doucement en train de nous acheminer vers la « sobriété heureuse » à laquelle nous exhorte Pierre Rabhi depuis déjà 10 ans.

Dans ce contexte, il faut distinguer les entreprises qui sont en (grande) difficulté et n’ont d’autre choix que de se réinventer, tout de suite, maintenant, et celles qui ne tirent finalement pas trop mal leur épingle du jeu et ne ressentent donc pas l’urgence à se réinventer.

Une réinvention vitale, à mener avec l’ensemble des collaborateurs

Pour les premières, la pression est forte, surtout quand la trésorerie est juste et que les charges continuent de tomber tous les mois. Le défi, c’est de ne pas paniquer et de prendre le temps de poser une nouvelle vision. Prendre le temps de voir comment il est possible de pivoter, d’aller vers d’autres produits, services ou marchés, tout en capitalisant sur les savoir-faire de l’entreprise. C’est le cas par exemple d’une société qui produit des revêtements de sol pour les événements, et qui, sans activité depuis 6 mois, vient de lancer un nouveau produit de revêtement de sol pour les chantiers.

L’opportunité, c’est de mener cette réflexion en impliquant l’ensemble des collaborateurs. Avoir un discours de vérité avec eux, sans dramatiser néanmoins, être transparent et relever ensemble ce défi. Faire confiance dans l’intelligence collective du groupe, bien plus puissante que l’intelligence de quelques têtes du comité de direction, toutes bien faites qu’elles soient.

Relever ensemble ce défi, en impliquant l’ensemble des collaborateurs, c’est se donner toutes les chances de succès par l’intelligence collective qui va être mobilisée, mais aussi montrer aux collaborateurs qu’on a confiance en eux, qu’on croit en eux, ce qui aura pour conséquence de booster leur énergie au service du projet de l’entreprise. Energie dont l’entreprise a bien besoin dans ces moments de tourmente. Et c’est au final plus forts et plus résilients que tout le monde ressortira de cette traversée.

Se réinventer pour anticiper les prochaines crises

Pour le deuxième groupe d’entreprises pour lesquelles il n’y a pas urgence à se transformer, il me semble néanmoins important de prendre le temps de tirer les enseignements de ce qui a été vécu pour développer sa résilience. Au-delà des forces qui ont permis de tirer son épingle du jeu, quelles fragilités cette crise a-t-elle révélées ? Que veulent les consommateurs ? Et que ne veulent-ils plus ? Comment développer les circuits courts locaux et réduire ses dépendances à des fournisseurs situés au bout du monde ? Comment rendre vraiment durables les business modèles ?

Cela suppose notamment de ne plus être dans le déni des ressources qui s’épuisent et de se mettre en marche pour produire et consommer autrement. Sans quoi, une des prochaines crises sévères qui frappera l’économie mondiale, c’est la crise des ressources planétaires.

On ne peut pas croître infiniment avec des ressources finies. Alors, plutôt que de se voiler la face et d’attendre de se retrouver au pied du mur, autant commencer maintenant à imaginer d’autres modèles économiques.

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Clé #2 – De la perte de repères à l’ancrage : comment rester stable au milieu de la tempête ?

Clé #3 – De la perte de liens à la proximité relationnelle

Clé #4 – De la perte de sens à la quête d’alignement

Clé #5 – Adopter une vision holistique pour réinventer l’entreprise en profondeur

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