C’est avec joie et excitation que j’aborde chaque nouvelle année, comme une enfant qui s’émerveille à l’avance des surprises à venir ✨. Chaque mission exercée, chaque formation animée ou reçue, chaque atelier ou séminaire organisé, a la saveur de la nouveauté que j’aime tant. Car ce que j’aime avant tout, ce sont les rencontres, les échanges, les co-créations, les déclics et les prises de conscience que génèrent les formations que j’anime, l’intelligence collective qui émerge des séminaires que je facilite. Autant de possibilités que d’individus, d’équipes et de moments de vie.

Mais avant de plonger pleinement dans la nouvelle année, j’aime prendre le temps de savourer les joies et fiertés de l’année écoulée. Moment d’arrêt sur image et de gratitude. Remercier avant de tourner la page et d’avancer vers le nouveau.

Fierté d’avoir en 2023 poursuivi mon chemin pour accompagner les transformations individuelles et collectives au service d’un monde plus durable, qu’il s’agisse de transformation humaine, managériale, culturelle ou transformation des modèles économiques.

Ce que j’ai envie de célébrer plus particulièrement :

  1. Le franchissement du cap des 400 personnes sensibilisées et formées à la Fresque du Climat 🎉
  2. Avec notamment la joie et fierté d’avoir accompagné les enseignes Castorama et Bricodépôt dans leur déploiement interne de l’atelier.
  3. La prise en main d’un nouvel atelier pour aider les entreprises à anticiper les conséquences du changement climatique : les Ateliers de l’Adaptation au Changement Climatique. Je suis fan de cet atelier dont j’aime la structure et pédagogie, extrêmement complémentaire à la Fresque du Climat !
  4. Ma formation à la permaentreprise pour aider les organisations qui en ont l’élan à mettre l’éthique et les principes de la permaculture au cœur de leur stratégie d’entreprise.
  5. Mon accompagnement de 4 nouvelles promotions de futurs managers de managers d’une grande enseigne de distribution via un parcours de formation de 7 jours pour amener les participants à grandir dans leur posture de leadership et leur capacité à manager en intelligence collective dans un monde complexe et incertain. En collaboration avec In Principo.
  6. La mise en place de la Traversée Fantastique avec Marjorie Danna et Véronique Péterlé de Happy & Cie, un parcours visant à engager ses équipes dans une démarche globale de transformation de son entreprise vers un modèle durable. Parcours qui a été retenu par la Métropole Européenne de Lille dans le cadre de son Appel à Manifestation d’Intérêt pour accompagner les entreprises du territoire à se transformer vers des modèles durables 🎉 Envie d’en savoir plus ? C’est par ici : https://keychange.fr/la-traversee-fantastique/
  7. La création de la formation « Être un manager de la transformation » à destination de dirigeants, comités de direction, chefs de projet transformation, managers de managers, qui a aussi été retenue par la Métropole Européenne de Lille pour accompagner les entreprises du territoire à se transformer vers des modèles durables 🎉
  8. La mise en place d’une offre de marketing durable et communication responsable avec Laurence Evrard et Frédérique Paumier-Moch de Stratello. Pour en savoir plus, webinaire à venir « Comment communiquer de manière responsable et sans greenwashing ? » le 9/01 de 9h30 à 10h15 – Inscriptions ici : https://webikeo.fr/webinar/comment-communiquer-de-maniere-responsable-et-sans-greenwashing
  9. L’émergence de la raison d’être de l’entreprise 1+1=3 Votre assistante, que j’ai facilitée et dont j’ai été le témoin, grand moment dans la vie d’une entreprise !
  10. Mon premier atelier d’écriture de nouveaux récits co-organisé et facilité avec Futurs proches, sur un thème dont il me semble essentiel de s’emparer : à quoi ressemblera la France neutre en carbone en 2050 ? Récits basés sur les 4 scénarios de l’ADEME. Découvrez ici tous les récits co-écrits dans le cadre des ateliers Futurs Proches : https://futursproches.com/micro-recits-et-blog/
  11. Mes premières conférences où je parle de l’énergie du féminin dans nos vies et dans les organisations :

C’est avec le cœur rempli de cette gratitude que j’aborde 2024, avec l’intention de poursuivre ce chemin d’accompagnement vers un monde plus conscient et plus respectueux du vivant sous toutes ses formes.

Au plaisir de faire un bout de ce chemin avec vous en 2024 et au-delà, pour une année que je vous souhaite enthousiasmante, joyeuse et riche de sens !

Pour cela, tout comme Jacques Brel lors de ses vœux du 1er janvier 1968,

« Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques uns.

Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer et d’oublier ce qu’il faut oublier.

Je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences.

Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil et des rires d’enfants.

Je vous souhaite de respecter les différences des autres, parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir.

Je vous souhaite de résister à l’enlisement, à l’indifférence et aux vertus négatives de notre époque.

Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l’aventure, à la vie, à l’amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille.

Je vous souhaite surtout d’être vous, fier de l’être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable. »

Nous voici début janvier 2023. A l’image des deux visages de Janus, l’un regardant vers le passé et l’autre vers l’avenir, une porte se referme et une nouvelle s’ouvre. L’occasion de faire le bilan sur les réalisations de l’année écoulée et de semer les graines d’intentions et de projets pour cette nouvelle année.

Je ne vais pas lister toutes mes réalisations de l’année écoulée mais ce dont je suis fière et qui me connecte à la joie de contribuer :

  • Grâce au soutien de l’Académie et Maison d’édition Rêvolution, j’ai initié un nouveau projet qui me tenait à cœur depuis de nombreuses années mais dans lequel je n’avais pas encore osé me lancer : l’écriture d’un livre sur le leadership conscient. L’intention de ce livre est de contribuer à faire bouger les lignes dans les entreprises en aidant des leaders à s’engager vers un leadership plus conscient, engagé au service d’un monde plus respectueux du vivant (Hommes et planète). Je partagerai dans ce livre mon propre cheminement ainsi que celui de leaders que j’ai rencontrés et qui m’ont partagé leur parcours de développement personnel. Un livre qui a pour ambition d’inspirer et de donner des clés pour « être le changement que l’on veut voir dans le monde » (Gandhi). Le projet a bel et bien commencé cette année, avec le recueil de 21 témoignages de leaders qui m’inspirent. C’est ma grande fierté de l’année car j’ai osé me lancer !
  • J’ai permis à d’autres, au travers des temps de co-développement et d’intelligence collective que j’ai facilités tout au long de l’année, d’expérimenter la puissance de la bienveillance, de l’écoute profonde et authentique. J’ai permis, avec ces moments, de renforcer les liens, l’envie de travailler ensemble, de s’écouter, d’échanger, de s’engager dans les projets. Je suis fière de transmettre ces manières de collaborer qui sont pour moi essentielles au changement de paradigme.
  • J’ai transmis les bases de l’intelligence émotionnelle et relationnelle et de la communication non violente, à des adultes en poste et à des étudiants. Je suis fière de transmettre ces capacités qui sont aussi pour moi essentielles au mieux vivre ensemble et impactent notre manière de prendre soin de nous, des autres, et par effet ricochet, du monde qui nous entoure.
  • J’ai initié une nouvelle collaboration avec In Principo, avec la co-création et co-animation de formations et parcours de développement de managers alliant développement personnel, dynamiques collaboratives, dynamiques apprenantes et leadership régénératif. Une vraie joie que de transmettre sur ces thématiques qui font pleinement sens pour moi et de voir grandir les personnes que j’accompagne !
  • J’ai poursuivi l’animation d’ateliers de la Fresque du Climat, bénévolement auprès de particuliers, et aussi en entreprise, avec une joie profonde de pouvoir toucher des tops managers de grandes organisations et d’œuvrer avec le joyeux collectif des fresqueurs. J’ai une fierté toute particulière d’avoir animé cette année ma 1ere fresque du climat en anglais pour le groupe Bonduelle.
  • J’ai semé les graines d’un parcours visant à accompagner la transition écologique des organisations avec mes partenaires de cœur de Happy&Cie, Véronique Péterlé et Marjorie Danna. Une co-création joyeuse et pleine de sens comme je les aime !
  • J’ai co facilité mon 1er atelier de travail qui relie, qui permet de se connecter à ses émotions par rapport à ce qui se passe dans le monde et de les transformer en mise en mouvement. Cette expérience m’a confortée dans mon envie d’accompagner les processus de transformation en proposant des temps de connexion à soi, aux autres et au monde.
  • J’ai pris du temps du temps pour moi, pour ralentir, pour me connecter à moi, à mes aspirations profondes, à mes envies, à mes projets. Pour la 1ere fois de ma vie, je me suis offerte cette année 2 retraites, en août et en décembre : se retirer du monde l’espace de quelques jours pour revenir dans le monde encore plus ancrée, présente et consciente.
  • Je suis fière de mettre en œuvre dans ma vie ce qui me semble être un essentiel pour transformer nos modèles économiques et basculer vers une économie régénérative : ralentir. Fière de m’être écoutée et d’avoir su ralentir, même si la fin d’année a été très intense, peut -être encore un peu trop. Je relis ce que j’avais écrit il y a un an dans mon bilan de l’année 2021 et je mesure le chemin parcouru : « Cette année a été fatigante et mon corps peine à retrouver de l’énergie. Prendre conscience de tout cela me permet de me réajuster et de poser l’intention pour 2022 d’en faire moins. Pas par paresse, mais pour tout simplement prendre davantage soin de moi, de mon rythme. Pouvoir créer en étant à l’écoute de mon énergie, qui, je le sais bien, est cyclique. M’autoriser des moments de « rien », qui, même s’ils semblent être improductifs, me sont indispensables pour entretenir mon énergie créatrice. Et pour pouvoir agir en restant connectée à ce qui fait sens pour moi, avec justesse, discernement et alignement. »

Quel bel « exercice » que de se reconnecter à ses fiertés de l’année écoulée ! Cela me permet de mettre en lumière ce qui fait sens pour moi et ce sur quoi j’ai envie de porter mon attention et mon énergie en 2023 :

  • Finaliser l’écriture de mon livre sur le leadership conscient et trouver une maison d’édition avec qui j’ai envie de collaborer pour diffuser ce livre.
  • Faire une conférence sur le thème « Osons l’énergie du féminin pour transformer nos organisations ». Je précise qu’il s’agit bien de l’énergie du féminin que nous avons tous en nous, hommes et femmes et que le sujet n’a rien à voir avec le féminisme.  Cela vous intrigue, vous titille, vous appelle ? Je vous donne rendez-vous à la Fabrique du Changement de Lille le 31 mars prochain ! 
  • Peut-être aussi d’autres conférences à venir, en lien avec mon livre… ou juste celle-ci, qui est déjà très en lien avec mon livre  L’intention avec le livre et les conférences : transmettre, donner l’élan, l’impulsion, inspirer, faciliter le changement.
  • Matérialiser le parcours visant à accompagner la transition écologique des organisations que je suis en train de co-créer avec mes partenaires de Happy&Cie Véronique Péterlé et Marjorie Danna. Un parcours expérientiel qui connecte la tête, le cœur et le corps. Qui connecte à soi, aux autres et au monde.
  • Co-designer et co-animer des parcours apprenants et transformants, qui aident à la transformation individuelle et collective, intérieure (de chacun.e) et extérieure (des organisations, des manières de travailler ensemble et des modèles économiques).
  • Accompagner des dirigeants dans leur transition / transformation intérieure, au service du collectif. Les accompagner dans leur chemin de leader conscient.
  • Co-créer des offres pour aider à la transformation des organisations et des modèles économiques, notamment avec mes partenaires Stratego et StratelloAider les entreprises à mettre en œuvre un marketing responsable, à réinventer leur offre de produits et de services pour aller vers des modèles plus soutenables.
  • Animer avec toujours autant d’enthousiasme les ateliers de la fresque du climat auprès d’entreprises, de particuliers, de citoyens, d’étudiants, d’élus. Et devenir formatrice d’animateurs de la fresque du climat.
  • Continuer à transmettre d’autres manière d’être et de faire ensemble, via la formation et la facilitation de temps d’intelligence collective pour s’écouter, se relier, se soutenir, se projeter, se mettre en énergie et en mouvement, se réinventer, co-créer. Avec une intention forte d’organiser et de faciliter deux formats qui me tiennent particulièrement à cœur : le co-développement et le forum ouvert.
  • Continuer à prendre du temps pour moi, pour me connecter à mes aspirations profondes et les matérialiser ensuite. Pour agir avec conscience et présence.
  • Bon, et puis parce qu’il est important d’avoir une communication alignée avec qui l’on est et ce que l’on fait, mettre à jour mon site web 😉

C’est une vraie joie pour moi que de partager ici, en ce début d’année, mes intentions et projets pour l’année 2023. Et au-delà. Car cela me connecte à ce qui fait sens pour moi : contribuer à faire émerger un nouveau monde plus respectueux du vivant.

« Demain ne sera pas comme hier, il sera nouveau et dépendra de nous. Il est moins à découvrir qu’à inventer. »

Gaston Berger

Alors, prêts pour co-créer demain ? Allons-y joyeusement ! C’est tout ce que je nous souhaite pour 2023 et les années suivantes !

Belle année 2023, joyeuse, créative, alignée, sereine et pleine de sens !

Dans cet article, j’ai envie de vous parler de « Don’t look up » et « Une fois que tu sais » : 2 films à voir pour, peut-être, sortir du déni et entamer la traversée de la courbe du changement.

« Don’t look up »

Ce film, réalisé par Adam McKay, c’est l’histoire de scientifiques qui découvrent qu’une météorite s’apprête à détruire la Terre et vont alors tout faire pour prévenir l’humanité de la probable et inévitable fin du monde, et tenter d’empêcher cette catastrophe. Mais voilà, ils se heurtent à un déni généralisé.

Comment ne pas faire le parallèle avec le déni dans lequel nous sommes face aux dérèglements climatiques et aux conséquences de ceux-ci ?

Sujet on ne peut plus d’actualité alors que le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) vient de publier ce 28 février 2022 le 2eme volet de son 6eme rapport. Celui-ci, une fois de plus, tire la sonnette d’alarme sur les conséquences désastreuses de la logique économique en vigueur depuis les années 70 qui engendre une accélération du réchauffement climatique jamais vue depuis l’histoire de la Terre. Si vous n’avez à court terme pas le temps de lire le résumé à l’intention des décideurs fait par le GIEC (ici : https://lnkd.in/dWrtjeQQ), je vous invite déjà à lire dans un 1er temps la très bonne synthèse de ce rapport faite par le site bonpote.com : https://lnkd.in/dnfzDXe2.

Le déni : la première étape de la courbe du deuil ou courbe du changement

Le déni est la première étape dans la courbe du deuil, modélisée par Elisabeth Kübler-Ross, psychiatre helvético-américaine. Cette courbe s’applique au deuil, mais aussi à toute forme de perte catastrophique. Le déni est donc normal. Simplement, il ne faut pas y rester, sous peine de ne jamais se mettre en mouvement. Ce que nous montre cette courbe, qui est aussi la courbe du changement, c’est qu’il est indispensable d’aller connecter à nos émotions pour sortir du déni (voir image ci-dessous, issue de cet article : https://www.swissleaders.ch/article/actuel/accompagnement-manager). Ce à quoi nous invite d’ailleurs merveilleusement bien « le travail qui relie » (work that reconnects) que propose Joanna Macy pour justement faire face à l’effondrement annoncé. Aller rencontrer notre colère, notre peur, notre tristesse. Contacter à notre vulnérabilité pour nous mettre en mouvement. C’est d’ailleurs cela, le rôle des émotions. Etymologiquement, elles nous ramènent au latin « emovere », le mouvement. Les émotions sont des énergies qui nous mettent en mouvement. Nous permettant de sortir du déni pour aller vers une phase de remise en question, puis de remobilisation et enfin d’engagement.

Ce qui m’amène au deuxième film dont j’avais envie de vous parler…

Courbe du changement

« Une fois que tu sais »

Je ne peux que vous recommander de regarder ce film, écrit et réalisé par Emmanuel Cappelin, que l’on peut notamment trouver en VOD sur Vimeo (https://www.nourfilms.com/cinema-independant/une-fois-que-tu-sais/).

Un film qui m’a profondément touchée, et qui, en cela, joue bien ce rôle de mise en mouvement. Les rapports du GIEC sont de la plus haute importance, ils parlent à notre tête, à notre part rationnelle, en alignant toute une série de faits scientifiques. Mais ils peuvent créer un choc et amener au déni : « Ce n’est pas possible, on n’en arrivera jamais là ! » Ou alors : « Ne nous inquiétons pas, on va trouver des solutions. » Ou encore : « C’est impossible, nous n’y arriverons jamais ! »

Ce film m’a touchée par la sensibilité de son écriture et par sa lucidité quant au double défi auquel nous devons faire face : pénurie de ressources et changement climatique, amenant dans leur sillage un effondrement… Il apporte les faits, les données des scientifiques, mais donne aussi à voir l’impact des changements qui sont déjà à l’œuvre, donne la parole à celles et ceux qui ont peur et qui se démènent pour sensibiliser et agir, ou simplement pour survivre.

C’est un film qui ne peut pas laisser indifférent, qui questionne sur notre responsabilité, notamment par rapport aux pays qui vivent déjà les conséquences dramatiques du réchauffement climatique. Aujourd’hui, ce sont ces pays-là qui sont touchés. Comment peut-on rester insensible face à cette injustice climatique où ce sont les actions des pays les plus riches qui impactent les pays les plus pauvres, avec pour conséquences des famines obligeant les populations à fuir leur pays ? Et demain, on le sait, ce sont tous les pays qui seront touchés. En témoignent les récents feux de forêt en Californie ou en Australie, ou plus près de chez nous, les inondations de juillet 2021 en Belgique et en Allemagne.

« Une fois que tu sais, tu ne peux plus jamais être le même. (…) Pour moi, la seule stratégie possible est de faire en sorte de n’avoir aucun regret. Il faut donc faire de notre mieux maintenant afin de sensibiliser et de créer des exemples de modes de vie durables. Il faut réduire la souffrance humaine et préserver les écosystèmes du mieux qu’on peut. Il faut aussi lâcher prise et se dire que d’une façon ou d’une autre, tout cela fera la différence. On se dirige vers des temps difficiles, mais plus on sera nombreux à s’engager, à créer de la résilience et à agir avec empathie, voire même un peu de sagesse, mieux on s’en sortira tous. »

Richard Heinberg

« Je pense que l’avenir de l’Homme peut prendre deux directions possibles. Soit on optera pour la solidarité, soit une scission se créera entre les riches et les pauvres, entre les différents pays. Il y aura des guerres pour les ressources, on ne pourra plus stopper les flux de migrations. On essaiera d’y mettre fin en tirant sur les bateaux, en tuant, comme c’est déjà le cas en ce moment en Méditerranée et dans le golfe de Thaïlande. Il s’agit de sacrifier une part grandissante du monde pour permettre à un petit nombre de continuer à vivre. Ce serait un monde forteresse. »

Saleemul Hug

Est-ce de ce monde dont nous voulons, un monde où à l’image des Etats-Unis ou de l’Inde qui érigent des murs à leurs frontières, chacun se barricade chez soi ?

Il y a urgence à sortir du déni et à ouvrir nos yeux et notre cœur sur ce qui se passe. Nous avons à vivre collectivement la courbe du changement, à en traverser collectivement toutes les étapes.

« C’est la transformation la plus difficile que l’humanité ait jamais traversée, et la plus risquée, du point de vue de notre espèce. »

Susanne Moser

Vous l’aurez compris, c’est un film qui nous permet de traverser en accéléré beaucoup d’émotions. La colère, la tristesse, mais aussi l’espérance. Il nous invite à choisir la voie de la solidarité et la coopération. Dès aujourd’hui, pour préparer demain. « Inventer des récits où, en se préparant ensemble, on préparerait aussi le monde d’après. Des récits collectifs, humbles et joyeux. »

Alors, si on y allait, qu’on plongeait une bonne fois pour toute pour aller rencontrer nos émotions ? Ce n’est certes pas confortable, c’est déstabilisant, mais nous avons besoin de passer par là pour revenir à la vie, pour nous remobiliser et agir au service de la vie.

Cet article vous parle ? N’hésitez pas à le partager ou à me contacter pour en discuter ! Je propose avec Véronique Péterlé des parcours pour se mettre en mouvement qui allient fresque du climat pour comprendre, travail qui relie pour ressentir et entrer dans le processus du changement, et enfin atelier 2 tonnes et ateliers de créativité pour identifier des solutions et passer à l’action.

Dans nos vies qui filent à 200 à l’heure, il me semble essentiel de savoir s’arrêter pour prendre des moments de recul, pour ensuite mieux repartir. Pas repartir plus vite, mais mieux.

Le début d’année est un temps propice pour prendre ce recul et faire le bilan de l’année écoulée. Prendre le temps d’apprécier le chemin parcouru, de célébrer les réussites et ainsi booster la confiance en soi. Et aussi regarder avec honnêteté quels besoins ont été nourris, et à l’inverse, quels besoins n’ont pas été nourris, pour pouvoir clarifier ses intentions pour la nouvelle année.

Je viens de mon côté de faire mon bilan de l’année 2021 de mon activité d’entrepreneur, que j’avais envie de vous partager. A la fois parce que je suis fière de ce que j’ai réalisé, et que le partage de nos fiertés contribue à renforcer la confiance en soi et l’estime de soi. Et aussi parce partager ce bilan, c’est poser ouvertement mes intentions pour l’année 2022. Et en cela, c’est un peu comme un engagement que je prends devant les personnes qui me liront, un engagement à suivre le cap que je me donne en ce début d’année pour réaliser de ce qui est vraiment important pour moi.

Alors 2021, pour moi et pour Keychange, c’était…

Des interventions pour contribuer au développement personnel et développement du leadership individuel :

  • Animation pour Leroy Merlin de 14 ateliers « Tous leaders » et de 2 formations pour devenir animateur interne de cet atelier
  • Animation d’ateliers pour aller à la découverte de sa raison d’être

Des interventions pour contribuer au mieux travailler ensemble :

L’animation de formations à l’intelligence émotionnelle, intelligence relationnelle et intelligence collective :

  • Animation d’une formation à la facilitation de facilitateurs internes pour Bong
  • Animation de séminaires d’intelligence collective et relationnelle pour les étudiants de l’IESEG
  • Animation de cours sur l’intelligence collective en anglais pour les étudiants du Master International RH and Performance Management de SKEMA Paris

L’animation d’ateliers et de séminaires :

  • Animation de 2 journées de team building en anglais pour les étudiants du Master International RH and Performance Management de SKEMA Paris
  • Animation d’un atelier sur la collaboration générative (méthode d’intelligence collective) dans le cadre de la Fabrique du Changement
  • Animation d’un atelier d’ouverture à l’intelligence intuitive dans le cadre d’un séminaire de créativité de McCain
  • Animation d’un atelier « Le manager – permaculteur : pour des organisations résilientes et durables” dans le cadre du séminaire des managers du Département du Nord
  • Animation d’un atelier sur l’intelligence émotionnelle dans le cadre de la Fabrique du Changement
  • Co-animation d’une journée de Team Building pour l’IRTS

Des interventions pour contribuer à la réinvention l’expérience client… tout en réinventant la manière de travailler ensemble (expérience collaborateur), les 2 allant de pair :

  • Finalisation de la mission pour Lesaffre commencée en juin 2020 pour aider la Direction marketing et commerciale à réinventer le Baking Center au service d’une nouvelle expérience clients et collaborateurs
  • Accompagnement d’Ilevia sur une démarche de design thinking pour améliorer l’expérience des usagers en cas de circulation perturbée 
  • Accompagnement de Castorama dans le diagnostic du parcours clients de projets et l’écriture du parcours clients cible
  • Animation d’une formation pour développer un comportement orienté client pour l’AFPA
  • Accompagnement de Thermor sur une mission d’expérience client, avec en pierre angulaire du dispositif l’animation d’un forum ouvert dédié à l’expérience client pour 120 personnes
  • Démarrage d’une mission d’expérience client pour Gnosis By Lesaffre en anglais

Des interventions pour contribuer à faire émerger un monde plus durable :

  • Animation de séminaires de créativité pour les étudiants de l’IESEG pour leur permettre de s’approprier différentes techniques de créativité au service d’un projet de solidarité
  • Accompagnement de Sparknews dans le nouveau format d’animation du Club de la transformation positive
  • Lancement des ateliers Graine de soleil : des ateliers pour retrouver l’envie d’agir pour impacter positivement le monde
  • Animation d’une fresque du climat et d’une séance de créativité orientée solutions plus durables pour Badsender
  • Animation de fresques du climat, TD et d’un cours « Vers des modèles économiques plus durables » pour les étudiants de Centrale Lille et de l’ITEEM

Des engagements tout au long de l’année :

  • Obtention de ma certification en design de projets en permaculture « Permaculture Design Course », après une formation de 26 jours entre septembre 2020 et juin 2021
  • Co-organisation de la 2eme édition de la Fabrique du Changement de Lille, événement rassemblant 400 personnes dédié à la transformation des organisations

Quelle année ! Je ressens de la fierté de voir tout ce que j’ai accompli et de la joie à me remémorer certains moments. Mais aussi de la frustration à ne pas être allée plus loin sur certains sujets, à ne pas les avoir rendus pérennes. Et une forme de pression et de tournis, qui me renvoie à cette année ultra intense, sans coupure, avec par moments des soirées et week-ends à travailler : c’était vraiment trop !

Ce qui m’amène à prendre conscience des besoins qui ont été nourris, et à l’inverse, de ceux qui n’ont pas été nourris.

J’ai nourri mes besoins de création et co-création, créativité, nouveauté, innovation, partage, transmission, accompagnement, sécurité. Ainsi que mes besoins de créer et faire vivre des moments d’écoute, de connexion et de partage authentiques, et mon besoin d’avoir une contribution utile et positive.

Mais au détriment de certains besoins qui n’ont pas été nourris, et notamment, mon besoin d’équilibre entre l’ETRE et le FAIRE. Cette année a été fatigante et mon corps peine à retrouver de l’énergie. Prendre conscience de tout cela me permet de me réajuster et de poser l’intention pour 2022 d’en faire moins. Pas par paresse, mais pour tout simplement prendre davantage soin de moi, de mon rythme. Pouvoir créer en étant à l’écoute de mon énergie, qui, je le sais bien, est cyclique. M’autoriser des moments de « rien », qui, même s’ils semblent être improductifs, me sont indispensables pour entretenir mon énergie créatrice. Et pour pouvoir agir en restant connectée à ce qui fait sens pour moi, avec justesse, discernement et alignement.

Je prends une nouvel fois conscience de combien cet équilibre entre l’être et le faire est si fragile… J’avais d’ailleurs déjà écrit un article à ce sujet pendant le confinement en avril 2020. Je crois que c’est là un défi qui me suit… 😉

Je prends conscience avec ce bilan de combien il est difficile de modifier des croyances et un mode de fonctionnement bien ancrés qui m’amènent à travailler sans relâche et à me culpabiliser quand je ressens l’envie de m’arrêter. Et bien sûr, cela me renvoie à ce que j’observe tous les jours chez mes clients : des collaborateurs fatigués, usés, à la limite du burn-out, qui, même pour ceux qui prônent le bien-être de leurs salariés, ne parviennent pas à faire un pas de côté pour s’extraire de la roue infernale du hamster dans laquelle ils ne cessent de pédaler.

Aider à faire ce pas de côté pour prendre le recul nécessaire vis-à-vis de nos modes de fonctionnement délétères fait clairement partie de mes intentions pour 2022. Pas de côté indispensable pour commencer à prendre davantage soin de soi, remettre plus de bienveillance dans nos vies, en commençant par la bienveillance avec soi-même. Ce n’est qu’ainsi, j’en suis convaincue, que l’on pourra changer de paradigme et aller vers notre vocation, telle que la définissait Pierre Rabhi :

« Il nous faudra bien répondre à notre véritable vocation, qui n’est pas de produire et de consommer sans fin [et de travailler sans fin, pourrions-nous ajouter 😉], mais d’aimer, d’admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ces formes. »

Une invitation à travailler moins, mais mieux, en conscience de soi, des autres et de son environnement…

Et vous, avez-vous envie de tenter ce pas de côté ? Etes-vous prêt à passer en mode slow work ?

L’année 2020 a été pour moi riche et intense. Elle m’a permis de poser de nouveaux jalons pour contribuer à ce qui m’anime : aider les organisations à impulser et mettre en action des dynamiques de transformation et d’innovation, au service d’une performance durable.

2020 m’a permis de clarifier mon accompagnement au service de ma raison d’être, de continuer à transmettre, faciliter et animer les processus de transformation et d’innovation, de m’inspirer, me former et semer de nouvelles graines…

Clarifier mon accompagnement au service de ma raison d’être : je me définis comme une facilitatrice de transformation

J’accompagne à 3 niveaux les processus de transformation :

  1. J’accompagne les dirigeants ou leaders de la transformation pour définir et animer la dynamique globale de transformation.
  2. J’accompagne les directions opérationnelles (RH, marketing, expérience client, réseau, RSE, nouveaux modèles / nouveaux business) sur une logique d’innovation ou de transformation qui leur est propre : réinvention du management, de l’expérience collaborateur, de l’expérience client, des modèles économiques.
  3. J’accompagne tous les acteurs de l’organisation pour soutenir le processus de transformation via la facilitation de cercles de co-développement, cercles de résonance, bulles de dialogue et cercles de partage de bonnes pratiques.

2020 : une année riche de transmission, de facilitation, d’animation et de co-construction !

  • Des formations au leadership réalisées aux 4 coins de France : Boulogne-sur-Mer, Perpignan, Chelles, Gonesse et Cherbourg
  • Des cercles de solidarité, des cercles de co-développement et des cercles de résonance tout au long de l’année, pour se soutenir entre pairs dans des contextes de transformation individuels et collectifs
  • De nombreux ateliers en intelligence collective pour des projets de réinvention d’expérience client, de réinvention d’expérience collaborateur et pour créer des temps forts de retrouvailles et connexion. En français et en anglais. Avec du présentiel, du distanciel et des formats hybrides mixant les 2… (merci au passage au covid qui m’a permis de me réinventer dans mon métier !)
  • La mise en place d’un nouveau parcours de trans-formation, avec mon amie et partenaire Delphine Coffart de La Respiration Créative, pour agir en éco-leader : prendre soin de soi, des autres et de la planète.
  • La préparation de la Fabrique du Changement de Lille avec toute l’équipe de bénovoles pour diffuser l’innovation managériale.

2020, ça a aussi été de la découverte, de l’inspiration et de la formation (pour moi cette fois 😉)

  • La formation à l’animation de la Fresque du Climat, pour sensibiliser aux enjeux climatiques
  • La formation au design de projet en permaculture. Un PDC (Permaculture Design Course) de 26 jours que j’ai choisi de suivre pour accompagner les organisations à réinventer leurs modèles économiques en s’appuyant sur l’éthique et les principes de la permaculture : prendre soin des Hommes, prendre soin de la planète et partager équitablement.
  • La découverte et l’expérimentation de la théorie en U du Presencing Institute avec le Gaia Journey pour mettre en œuvre des transformations profondes tant au niveau individuel que collectif.

C’est enrichie de toutes ces expériences que je suis prête en ce début d’année 2021 pour continuer à accompagner, transmettre, inspirer, sensibiliser, éveiller, faire grandir, relier, soutenir, impulser, co-créer ! En avant 2021 ! 😊

Plus que toute autre année, 2020 m’a amenée à lâcher prise et croire en mes rêves, en ce à quoi j’ai envie de contribuer : aider les organisations à se transformer pour agir au service du vivant. Impulser et mettre en action des dynamiques de transformation et d’innovation, au service d’une performance durable.

Plus que jamais, je pense qu’on ne peut plus faire comme avant. Tout est à réinventer : nos façons de travailler ensemble, de produire, de consommer, d’être en relation avec les clients, nos modes de gouvernance, nos modèles économiques. Pour moi qui aime imaginer, inventer, stimuler la créativité et faire émerger l’intelligence collective, je dois dire que c’est assez enthousiasmant.

Alors, si tout est à réinventer, il va nous falloir CREER. Je dirais même CO-CREER. C’est mon souhait pour 2021. CO CREer, avec une recette toute simple que je vous laisse découvrir en vidéo : beaucoup de CO (du COllectif, de la COnnexion, de la COnscience, de la COnvivialité, de belles COllaborations) et une bonne dose de CREativité !

Je vous partage ici une synthèse ainsi que des passages du livre « Nouveau monde cherche nouveaux dirigeants, leadership humaniste » de Nathalie Rodary, que je viens de terminer. Un livre à lire d’urgence si vous vous demandez comment vous pouvez agir, en tant que dirigeant, pour contribuer à un monde meilleur.

Un diagnostic sans appel : Notre vieux monde doit se réinventer radicalement… ou disparaître

Notre vieux monde est à bout de souffle. Epuisement des ressources planétaires, épuisement des femmes et des hommes comme en témoigne le taux de burn-out. La quête de sens n’a jamais été aussi forte dans le monde du travail, et pour cause : où est le sens de ce système qui épuise les Hommes et la planète, qui accentue les inégalités, les riches étant toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres ?

Notre vieux monde doit se réinventer radicalement… ou disparaître. Cela peut paraître exagéré, mais ne l’est pas en réalité. Les signaux sont là depuis longtemps et sont de plus en plus forts. Toutes les crises que nous vivons « sont autant d’appels à nous réveiller, à sortir de notre profonde léthargie. Ces crises sont autant d’alertes que nous envoie notre corps planétaire, comme pour nous signifier que nous sommes malades. »

« Les temps sont venus de changer de route, et ce changement est un saut, un saut de conscience. Soit l’humanité fait ce saut de conscience et gagne ainsi une nouvelle façon d’être au monde qui engendre un Nouveau Monde, soit elle est destinée à disparaître, son état d’évolution et sa façon d’être actuelle ne lui permettant pas d’aller plus loin, positivement, dans la même direction, au rythme de croissance qui est le sien. »

Nous avons besoin de nouveaux dirigeants, animés par une nouvelle conscience et porteurs d’une nouvelle vision 

Dans ce très bel ouvrage, Nathalie Rodary lance un appel à de nouveaux dirigeants : des dirigeants humanistes, c’est-à-dire au service de l’humain, au service du bien commun, animés par une nouvelle conscience qui prend sa source au plus profond de leur Être, dans cette conscience qui sait que nous sommes tous reliés par un destin commun, planète et Hommes.

Einstein nous disait très justement : « Aucun problème ne peut être résolu sans changer le niveau de conscience qui l’a engendré. »

Notre monde a besoin de nouveaux dirigeants courageux, qui osent prendre une autre direction, en cohérence avec la conscience qui les anime. Il ne s’agit pas d’amener quelques réformes mais bien de transformer complètement les systèmes en place, en partant d’une page blanche : « Les ré-formes concernent l’ancienne forme, qu’elles tentent de rétablir, d’affiner ou d’améliorer. Or, quand on est en bout de route, il n’y a plus rien à optimiser et c’est bien une route d’une nouvelle forme qu’il s’agit de dessiner. Il s’agit alors de trans-former. » Cela demande du courage, car il faut laisser mourir l’ancien monde, laisser mourir ce qui n’a plus lieu d’être, les anciens systèmes, et oser inventer le nouveau.

Notre monde a besoin de nouveaux dirigeants porteurs d’une nouvelle vision, une vision qui fait sens par rapport aux défis qui sont devant nous. « Si tant de gens freinent le changement en entreprise, c’est avant tout qu’il y a un problème de leadership et de vision.(…) Pourquoi les personnes vous suivraient-elles ? Pour quoi ? Et pourquoi ? »

Notre monde a besoin de nouveaux dirigeants reliés à leur cœur. Car c’est le cœur qui permet d’agir en étant aligné avec ce qui nous anime profondément, c’est le cœur qui amène la cohérence qui fait tant défaut aujourd’hui. C’est le cœur qui permet de sortir de la dualité, de l’égo. C’est le cœur qui nous permet de ressentir, de sentir que nous sommes tous reliés, tous interdépendants.

La transformation commence par soi : il s’agit de se reconnecter à ce qui nous appelle au plus profond, notre raison d’être 

La création de ce nouveau monde passe par une transformation qui est, en premier lieu, intérieure. Transformation qui prend sa source dans la croissance de notre conscience. « Comme pour toute chenille en passe de muter vers autre chose, l’expérience de transformation est interne. »

Il s’agit de reconnecter à cette « intelligence spirituelle » dont parle Romain Cristofini dans son livre « L’intelligence spirituelle au cœur du leadership ». Pour Nathalie Rodary, il s’agit de nous reconnecter à notre propre lumière. « Nous ne sommes pas venus sur Terre pour survivre, nous sommes venus sur Terre pour nous réaliser, c’est-à-dire pour déployer et partager aux autres la lumière qui nous anime (anima), en d’autres termes, grandir pour la faire jaillir. »

Pour y parvenir, il s’agit de se reconnecter à ce qui nous appelle au plus profond, notre raison d’être :

« Nous avons tous quelque chose d’unique, qui nous anime, que nous sommes venus offrir et partager aux autres, pour le plus grand bien de tous. »

Pour découvrir notre raison d’être, il faut savoir s’arrêter et faire silence, laisser du vide et de l’espace, pour entendre la réponse à ces questions : « Qui es-tu ? Quelle est ta contribution unique au monde ? » C’est cela finalement le vrai courage : le courage d’être soi et de ne plus s’identifier au personnage que l’on a construit. « C’est un chemin individuel de dépouillement pour revenir à l’essentiel car tout est déjà en Soi, rien n’est à aller chercher à l’extérieur. »

Ainsi, « nous avons tous une raison d’être intrinsèque, unique. (…) De même, chaque entreprise a une raison d’être. Une entreprise qui n’en aurait pas n’est pas destinée à durer. Car tel un arbre sans tronc, autour de quel axe pourrait-il se recentrer en cas de coup de vent économique ? Si son seul moteur est d’être dans le vent (« à la mode »), c’est là une ambition de feuille morte : sans ancrage, sans vie. »  J’ajouterais que si son seul moteur est de faire des profits, il en va de même.

« Ainsi, les entreprises, en tant qu’entités vivantes, participent-elles aussi au grand mouvement de la vie qui consiste à donner de son talent, de sa raison d’être au monde, en cohérence. En cela les entreprises ont un rôle fondamental à jouer au service de l’humanité. Elles sont un acteur de la transformation et de l’évolution humaine, et doivent travailler à cette conscience-là. »

« L’heure est à la trans-formation : au changement de forme. Et cela commence par nous-mêmes. Oui, car l’humain est au cœur : nous sommes au cœur des problèmes, puisque ceux que nous tentons de résoudre ont été créés par nous ; nous sommes au cœur de la résolution de ces problèmes. En un mot, nous sommes l’outil de cette transformation : si je transforme, alors le monde trans-forme. Et sans ego le monde transforme vite. Et comprenons bien qu’il ne s’agit pas changer de nature. C’est au contraire se reconnecter à sa vraie nature pour la déployer dans une nouvelle forme. »

Pour créer ce nouveau monde, nous avons donc besoin de nouveaux dirigeants, reliés à leur nature profonde, mais aussi en équilibre et en paix avec eux-mêmes. L’un amenant l’autre, à mon sens. « En paix avec soi-même, nous sommes en paix avec l’autre et avec la vie tout court. (…) Les problèmes d’environnement et d’écologie de ce vieux monde que nous quittons ne sont que des problèmes d’écologie relationnelle, de soi avec soi, de soi avec les autres, de soi avec son environnement, de soi avec la vie.(…) Si nous cultivons avec nous-mêmes une relation de paix et d’amour, nous cultivons nécessairement une relation de paix et d’équilibre avec notre environnement. (…) En paix avec nous-mêmes, le besoin de dominer nous est devenu étranger. Dans notre Nouveau Monde, la coopération devient la règle. »

Une coopération qui est « beaucoup plus créative que la compétition », comme l’affirme Matthieu Ricard.

Nouveau monde cherche nouveaux leaders : des leaders humanistes

Tout d’abord, re-définissons ce qu’est un leader. « Le leader est celle ou celui qui inspire une nouvelle vision vers laquelle nous emmener et que l’on a envie de suivre. (…) Le leadership n’est pas un statut, un titre ou une fonction, mais une énergie qui meut et émeut. (…) Le leader n’est pas un dirigeant assis sur une position pyramidale et hiérarchique « à la tête de… ». Le leader n’est pas au-dessus, il est devant, il est à l’avant-garde car il est déjà dans ce monde d’après. (…) Le leader est quelqu’un que l’on suit volontiers, mû par une dynamique personnelle convaincante qui va au-delà du Moi, car elle est reliée au Soi. »

Parmi les différentes définitions du leader humaniste que donne Nathalie Rodary, j’ai retenu les suivantes, qui résonnent particulièrement pour moi :

« Un leader humaniste est un leader de la transformation : gardien de l’âme et créateur, en cohérence, de la nouvelle forme éclairée. »

« Un leader humaniste sait reconnecter les têtes au cœur. »

« Un leader humaniste est un dirigeant qui a conscience de ce qui motive sa démarche, de ce qu’il porte, de l’essence même de sa raison d’être, de celle de son entreprise ou de « ses entreprises » au sens large et qui l’exprime. Rappelons-le, l’argent n’est jamais au cœur de sa démarche. »

« Un leader humaniste est fondamentalement quelqu’un qui nous aide à grandir, car c’est un chemin qu’il a déjà emprunté pour lui. Il n’est pas celui ou celle qui aime nos faiblesses mais celui ou celle qui nous aide à nous en libérer avec exigence, nous rendant par là-même notre dignité. C’est quelqu’un qui a lui-même travaillé sa propre cohérence pour être aligné, ancré, avec des repères internes et une structure solides. »

« Un leader humaniste est centré au cœur, car c’est ici que nous pouvons être un observateur paisible des faits et puis agir ensuite à partir du cœur. Nos actions nous sont alors dictées au cœur, elles nous viennent fluides, naturelles, sans forcer. »

« Un leader humaniste ne se bat pas contre l’obscurité, mais la dissout par sa seule présence. C’est sa nature d’être. Il n’agit pas « contre » mais « pour » et permet ainsi l’émergence d’un autre monde, d’une autre réalité. »

En marche vers ce nouveau leadership !

En conclusion : « Pas de Nouveau Monde sans nouveau leadership à la tête des organisations, des entreprises, des Etats et de tout le système. Car en posture de « tête », notre impact sur celles et ceux dont nous avons la responsabilité est énorme. »

« Il est temps de nous mettre en route sur ce chemin si nous ressentons être cette femme ou cet homme, porteurs d’une conscience, d’une vision qui ne demande qu’à se partager en grand, au bénéfice de tous. »

« Dans cet élan, réinvestissez votre courage pour faire ce chemin MAINTENANT et ne plus vous arrêter en route, car seul le chemin individuel nourrit solidement le chemin collectif. »

Comment avancer sur ce chemin vers un nouveau leadership ?

Ce livre m’a tout simplement enthousiasmée, tant je partage la vision de Nathalie Rodary !

Cette vision, je la porte avec mon amie et partenaire Delphine Coffart (La Respiration Créative). Nous sommes toutes deux très préoccupées par l’état dans lequel se trouve notre planète, et en même temps convaincues que nous avons la capacité de changer le cours de l’histoire, pour peu que nous nous reconnections à notre essence profonde, notre raison d’être. Nous sommes convaincues que la transition vers un monde plus respectueux du vivant passe déjà par cette transition personnelle. C’est pourquoi nous avons conçu un parcours de trans-formation vers un leadership plus conscient, qui s’adresse à tous les dirigeants, femmes et hommes, qui se sentent appelés à faire ce chemin. Un chemin vers plus de conscience pour impacter positivement le monde.

Vous souhaitez en savoir plus ? N’hésitez pas à nous contacter, nous serons très heureuses d’en parler avec vous ! 🤗

Au-delà de la crise sanitaire du covid, c’est finalement une crise bien plus profonde qui émerge, amenant 4 défis clés auxquels il nous faut répondre :

A bien y regarder, ce sont les bases de la pyramide de Maslow qui s’effondrent.

Avec la perte de business, ce sont nos besoins primaires physiologiques qui sont touchés. Avec la perte de repères, notre besoin de sécurité. Avec la perte de liens, nos besoins d’appartenance et d’estime. Avec la perte de sens, notre besoin d’accomplissement de soi. 

C’est tout le modèle sur lequel s’est construit l’entreprise qui s’effondre et qu’il nous faut réinventer.

Quel est, en effet, le sens de l’entreprise quand il n’y a plus création de richesse, plus création de lien social et perte de sens d’un point de vue sociétal et environnemental ? Certains, sans doute ceux qui s’en sortent plutôt bien financièrement parlant, me jugeront pessimiste et ne verront pas l’intérêt de se remettre en question. Quand que le chiffre va, tout va, n’est-ce pas ? Pourquoi remettre en question un système qui fonctionne ? A ceux-là, je répondrai qu’il fonctionne en apparence. Soyons vigilants au désengagement qui pourrait gagner les salariés de ces sociétés où on ne se préoccupe pas de l’impact qu’a sur eux la perte de liens sociaux.

Tout est lié, on ne peut pas envisager d’un côté le business, et de l’autre le lien social et le sens. C’est comme un tabouret auquel il manquerait 2 pieds. Peut-il durablement rester debout ?

Je vois cette crise comme une magnifique opportunité d’amorcer une nécessaire réinvention. Alors n’attendons pas d’être au pied du mur, et ensemble, réinventons l’entreprise. Une entreprise qui répond aux besoins physiologiques, de sécurité, d’appartenance, d’estime et d’accomplissement de soi de l’ensemble de ses parties prenantes. Et j’ajouterais une dimension qui selon moi manque à cette pyramide de Maslow : une entreprise qui prend soin de la planète.

En un mot, une entreprise qui, plus que créer de la richesse, crée de la valeur.

Envie d’en échanger ? Parlons-en : https://keychange.fr/contact/

La vocation de Keychange, c’est justement la réinvention des organisations. Notre raison d’être : accompagner la transformation des organisations pour aller vers une économie respectueuse du vivant.

Cet article fait suite à 3 premiers rédigés sur ce sujet, que vous pourrez lire en cliquant ici :

Clé #1 – De la perte de business à la réinvention des modèles économiques

Clé #2 – De la perte de repères à l’ancrage : comment rester stable au milieu de la tempête ?

Clé #3 – De la perte de liens à la proximité relationnelle

Un retour à l’essentiel qui vient questionner notre alignement

Après la perte de business, la perte de repères et la perte de liens, cette crise du covid nous met au défi de la perte de sens. Dès lors, nous sommes « en quête de sens », comme Marc de la Ménardière dans son très bon documentaire.

Cette crise, et en particulier la période de confinement que nous avons vécue, nous ramènent à l’essentiel. C’est lorsque nous sommes privés de liens et d’interactions sociales que nous nous rendons compte combien cela nous est vital. C’est lorsque l’activité devient difficile que nous réalisons que ce n’est finalement peut être pas la quête du profit à tout prix qui importe, mais déjà savoir nous contenter de ce que nous avons. C’est lorsque nous entendons à nouveau chanter les oiseaux et que nous voyons la nature reprendre ses droits que nous prenons conscience de la façon dont notre monde moderne maltraite notre environnement. C’est lorsque nous nous retrouvons en famille, tous ensemble à la maison, que nous réalisons à quel point nous avons négligé notre équilibre entre notre vie professionnelle et notre vie personnelle, et que nous n’avons peut-être pas vu (suffisamment) grandir nos enfants.

En nous ramenant à l’essentiel, cette crise nous questionne sur le sens du travail et sur notre alignement entre nos valeurs, nos besoins profonds, et nos actions, notre réalité.

Savoir s’arrêter et écouter son intériorité pour reconnecter au sens

Comment répondre à cette quête de sens et d’alignement, qui peut se transformer en véritable crise existentielle ? Ce n’est pas en faisant la sourde oreille à ces questionnements intérieurs et en se remettant à la tâche qu’ils vont disparaître, bien au contraire. Il me semble important de prendre le temps d’écouter ces appels intérieurs.

Prendre du temps pour soi, pour l’introspection, pour prendre du recul, pour sortir de la roue du hamster.

S’autoriser un temps de retraite, de réflexion, d’intériorité, hors de l’entreprise. Pour pouvoir retrouver ce qui fait profondément sens pour nous et revenir ensuite dans l’entreprise en ayant rallumé cette flamme intérieure, recontacté cet élan de vie, celui qui nous donne l’énergie pour agir et entreprendre.

Envie de poursuivre la lecture et d’identifier d’autres clés que vous pouvez activer pour ressortir de cette crise grandis et encore plus résilients ? Découvrez nos autres articles sur ce sujet ici :

Clé #1 – De la perte de business à la réinvention des modèles économiques

Clé #2 – De la perte de repères à l’ancrage : comment rester stable au milieu de la tempête ?

Clé #3 – De la perte de liens à la proximité relationnelle

Clé #5 – Adopter une vision holistique pour réinventer l’entreprise en profondeur

Besoin de prendre du recul pour retrouver ce qui fait profondément sens pour vous et aligner vos motivations profondes et votre activité professionnelle ? Nous proposons, avec Delphine Coffart de La Respiration Créative, un parcours d’accompagnement qui répond à cet objectif. N’hésitez pas à nous contacter pour en échanger : https://keychange.fr/contact/

Cet article fait suite à 2 premiers rédigés sur ce sujet, que vous pourrez lire en cliquant ici :

Clé #1 – De la perte de business à la réinvention des modèles économiques

Clé #2 – De la perte de repères à l’ancrage : comment rester stable au milieu de la tempête ?

Maintenir la mobilisation et l’engagement des collaborateurs en chômage partiel

Après la perte de business et la perte de repères, cette crise du covid nous met au défi de la perte de liens.

Dans un certain nombre d’entreprises, le chômage partiel est toujours en vigueur. Comment, dans ce contexte qui éloigne les salariés de leur entreprise, maintenir malgré tout le lien ? Sans cela, le retour au travail risque d’être difficile, voire douloureux. Comment garder intacts la mobilisation et l’engagement de salariés qui n’ont pas mis les pieds dans leur entreprise ou chez leurs clients depuis des mois ?

Il n’est pas aisé de trouver des réponses à ce défi. La mise en place de formations financées par le dispositif FNE peut être une première réponse. Pas entièrement satisfaisante, mais au moins, le lien est maintenu. Les salariés développent leurs compétences et donc leur employabilité, et  l’entreprise renforce les savoir-faire et savoir-être utiles à son évolution.

Garder la proximité relationnelle avec le télétravail

Dans d’autres entreprises, le télétravail est devenu la nouvelle « norme ». Si, pour beaucoup, il permet de gagner en efficacité, il isole également les collaborateurs et dilue le lien social. Derrière l’écran de son ordinateur, les réunions vont à l’essentiel. On ne prend pas le temps des échanges informels, de savoir comment les uns et les autres vont. Et là où le présentiel nous permet de détecter le mal-être de certains collaborateurs, c’est bien plus difficile derrière cette barrière de l’écran, encore plus lorsque les caméras sont coupées.

Il faut alors apprendre d’autres manières de travailler à distance, afin de garder cette proximité relationnelle. Ne pas vouloir aller directement à l’essentiel et prendre le temps de savoir comment chacun va. Comprendre que nous avons tous des besoins différents, et que ce qui convient à l’un ne convient pas à l’autre. Ceux qui sont en recherche d’efficacité et sont peu à l’aise dans les interactions sociales profiteront du télétravail pour aller directement à l’essentiel, sans prendre soin de la relation. Le souci, c’est que pour beaucoup, la relation est importante et en être coupé peut amener un certain mal-être. C’est insidieux, cela se fait petit à petit, mais cela a et aura des conséquences qu’il ne faut pas négliger.

Au-delà de prendre le temps pour les uns et les autres, même dans les échanges à distance, il est important de maintenir le lien en se rassemblant, même si c’est à distance. On a vu le succès des apéros Skype et Zoom pendant le confinement, qui témoigne bien de ce besoin de se retrouver, d’être ensemble. L’être humain est avant tout un être social, ne l’oublions pas.

Ôter les masques pour communiquer avec authenticité

Pour ceux qui ne sont pas en télétravail mais en présentiel, la distanciation sociale et le port du masque amènent aussi à la perte de liens et au besoin de renforcer la proximité relationnelle qui en découle.

Nous sommes des êtres sociaux et kinesthésiques. A défaut de pouvoir toucher l’autre au sens premier du terme, nous pouvons recréer de la proximité relationnelle en touchant émotionnellement l’autre.

Il ne s’agit pas de tomber dans de la sensiblerie, mais simplement de développer notre authenticité et notre sensibilité. S’exprimer en vérité sur ce que l’on pense et ce que l’on ressent, et écouter la vérité de l’autre, sans jugement. Sans mauvais jeu de mots, il s’agit d’enlever les masques, ceux de l’égo, du personnage, comme l’illustre la couverture du livre de Thomas d’Ansembourg « Cessez d’être gentil, soyez vrai ! Être avec les autres en restant soi-même ».

Tout un apprentissage, qui est possible grâce aux apports de la Communication Non Violente. La période est réellement propice à former tous les collaborateurs à cette approche de la communication, qui apporte de nombreux bienfaits dans toutes nos relations, qu’elles soient professionnelles ou personnelles.

Développer la qualité de présence

Enfin, renforcer la proximité relationnelle dans ce contexte de perte de liens, cela passe aussi par le fait de développer notre qualité de présence.

Que ce soit à distance ou en présentiel, sommes-nous vraiment présents dans les réunions ? Présents à ce qui se dit, à ce qui se vit, en nous et chez les autres. Attentifs, à l’écoute. Ou sommes-nous en train de traiter nos mails et de gérer 1000 autres urgences, tout en écoutant d’une oreille distraite ce qui se dit. Si je ne suis pas pleinement présente, alors je suis absente. Physiquement bien là, mais pas réellement là.

Cette qualité de présence s’apprend, et ce n’est pas sorcier. Quand vous y aurez goûté et vu la qualité des échanges que cela amène, vous ne pourrez plus vous en passer. 😉 Car cela change tout.

Envie de poursuivre la lecture et d’identifier d’autres clés que vous pouvez activer pour ressortir de cette crise grandis et encore plus résilients ? Découvrez nos autres articles sur ce sujet ici :

Clé #1 – De la perte de business à la réinvention des modèles économiques

Clé #2 – De la perte de repères à l’ancrage : comment rester stable au milieu de la tempête ?

Clé #4 – De la perte de sens à la quête d’alignement

Clé #5 – Adopter une vision holistique pour réinventer l’entreprise en profondeur

Besoin d’un accompagnement pour réussir à maintenir la proximité relationnelle dans le contexte du télétravail ? Envie de vous former à la communication non violente ? Envie d’apprendre à développer votre qualité de présence ? Nous vous accompagnons sur ces sujets, sous la forme de formations ou de coaching. N’hésitez pas à nous contacter pour en échanger : https://keychange.fr/contact/