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L’année 2020 a été pour moi riche et intense. Elle m’a permis de poser de nouveaux jalons pour contribuer à ce qui m’anime : aider les organisations à impulser et mettre en action des dynamiques de transformation et d’innovation, au service d’une performance durable.

2020 m’a permis de clarifier mon accompagnement au service de ma raison d’être, de continuer à transmettre, faciliter et animer les processus de transformation et d’innovation, de m’inspirer, me former et semer de nouvelles graines…

Clarifier mon accompagnement au service de ma raison d’être : je me définis comme une facilitatrice de transformation

J’accompagne à 3 niveaux les processus de transformation :

  1. J’accompagne les dirigeants ou leaders de la transformation pour définir et animer la dynamique globale de transformation.
  2. J’accompagne les directions opérationnelles (RH, marketing, expérience client, réseau, RSE, nouveaux modèles / nouveaux business) sur une logique d’innovation ou de transformation qui leur est propre : réinvention du management, de l’expérience collaborateur, de l’expérience client, des modèles économiques.
  3. J’accompagne tous les acteurs de l’organisation pour soutenir le processus de transformation via la facilitation de cercles de co-développement, cercles de résonance, bulles de dialogue et cercles de partage de bonnes pratiques.

2020 : une année riche de transmission, de facilitation, d’animation et de co-construction !

  • Des formations au leadership réalisées aux 4 coins de France : Boulogne-sur-Mer, Perpignan, Chelles, Gonesse et Cherbourg
  • Des cercles de solidarité, des cercles de co-développement et des cercles de résonance tout au long de l’année, pour se soutenir entre pairs dans des contextes de transformation individuels et collectifs
  • De nombreux ateliers en intelligence collective pour des projets de réinvention d’expérience client, de réinvention d’expérience collaborateur et pour créer des temps forts de retrouvailles et connexion. En français et en anglais. Avec du présentiel, du distanciel et des formats hybrides mixant les 2… (merci au passage au covid qui m’a permis de me réinventer dans mon métier !)
  • La mise en place d’un nouveau parcours de trans-formation, avec mon amie et partenaire Delphine Coffart de La Respiration Créative, pour agir en éco-leader : prendre soin de soi, des autres et de la planète.
  • La préparation de la Fabrique du Changement de Lille avec toute l’équipe de bénovoles pour diffuser l’innovation managériale.

2020, ça a aussi été de la découverte, de l’inspiration et de la formation (pour moi cette fois 😉)

  • La formation à l’animation de la Fresque du Climat, pour sensibiliser aux enjeux climatiques
  • La formation au design de projet en permaculture. Un PDC (Permaculture Design Course) de 26 jours que j’ai choisi de suivre pour accompagner les organisations à réinventer leurs modèles économiques en s’appuyant sur l’éthique et les principes de la permaculture : prendre soin des Hommes, prendre soin de la planète et partager équitablement.
  • La découverte et l’expérimentation de la théorie en U du Presencing Institute avec le Gaia Journey pour mettre en œuvre des transformations profondes tant au niveau individuel que collectif.

C’est enrichie de toutes ces expériences que je suis prête en ce début d’année 2021 pour continuer à accompagner, transmettre, inspirer, sensibiliser, éveiller, faire grandir, relier, soutenir, impulser, co-créer ! En avant 2021 ! 😊

Je vous partage ici une synthèse ainsi que des passages du livre « Nouveau monde cherche nouveaux dirigeants, leadership humaniste » de Nathalie Rodary, que je viens de terminer. Un livre à lire d’urgence si vous vous demandez comment vous pouvez agir, en tant que dirigeant, pour contribuer à un monde meilleur.

Un diagnostic sans appel : Notre vieux monde doit se réinventer radicalement… ou disparaître

Notre vieux monde est à bout de souffle. Epuisement des ressources planétaires, épuisement des femmes et des hommes comme en témoigne le taux de burn-out. La quête de sens n’a jamais été aussi forte dans le monde du travail, et pour cause : où est le sens de ce système qui épuise les Hommes et la planète, qui accentue les inégalités, les riches étant toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres ?

Notre vieux monde doit se réinventer radicalement… ou disparaître. Cela peut paraître exagéré, mais ne l’est pas en réalité. Les signaux sont là depuis longtemps et sont de plus en plus forts. Toutes les crises que nous vivons « sont autant d’appels à nous réveiller, à sortir de notre profonde léthargie. Ces crises sont autant d’alertes que nous envoie notre corps planétaire, comme pour nous signifier que nous sommes malades. »

« Les temps sont venus de changer de route, et ce changement est un saut, un saut de conscience. Soit l’humanité fait ce saut de conscience et gagne ainsi une nouvelle façon d’être au monde qui engendre un Nouveau Monde, soit elle est destinée à disparaître, son état d’évolution et sa façon d’être actuelle ne lui permettant pas d’aller plus loin, positivement, dans la même direction, au rythme de croissance qui est le sien. »

Nous avons besoin de nouveaux dirigeants, animés par une nouvelle conscience et porteurs d’une nouvelle vision 

Dans ce très bel ouvrage, Nathalie Rodary lance un appel à de nouveaux dirigeants : des dirigeants humanistes, c’est-à-dire au service de l’humain, au service du bien commun, animés par une nouvelle conscience qui prend sa source au plus profond de leur Être, dans cette conscience qui sait que nous sommes tous reliés par un destin commun, planète et Hommes.

Einstein nous disait très justement : « Aucun problème ne peut être résolu sans changer le niveau de conscience qui l’a engendré. »

Notre monde a besoin de nouveaux dirigeants courageux, qui osent prendre une autre direction, en cohérence avec la conscience qui les anime. Il ne s’agit pas d’amener quelques réformes mais bien de transformer complètement les systèmes en place, en partant d’une page blanche : « Les ré-formes concernent l’ancienne forme, qu’elles tentent de rétablir, d’affiner ou d’améliorer. Or, quand on est en bout de route, il n’y a plus rien à optimiser et c’est bien une route d’une nouvelle forme qu’il s’agit de dessiner. Il s’agit alors de trans-former. » Cela demande du courage, car il faut laisser mourir l’ancien monde, laisser mourir ce qui n’a plus lieu d’être, les anciens systèmes, et oser inventer le nouveau.

Notre monde a besoin de nouveaux dirigeants porteurs d’une nouvelle vision, une vision qui fait sens par rapport aux défis qui sont devant nous. « Si tant de gens freinent le changement en entreprise, c’est avant tout qu’il y a un problème de leadership et de vision.(…) Pourquoi les personnes vous suivraient-elles ? Pour quoi ? Et pourquoi ? »

Notre monde a besoin de nouveaux dirigeants reliés à leur cœur. Car c’est le cœur qui permet d’agir en étant aligné avec ce qui nous anime profondément, c’est le cœur qui amène la cohérence qui fait tant défaut aujourd’hui. C’est le cœur qui permet de sortir de la dualité, de l’égo. C’est le cœur qui nous permet de ressentir, de sentir que nous sommes tous reliés, tous interdépendants.

La transformation commence par soi : il s’agit de se reconnecter à ce qui nous appelle au plus profond, notre raison d’être 

La création de ce nouveau monde passe par une transformation qui est, en premier lieu, intérieure. Transformation qui prend sa source dans la croissance de notre conscience. « Comme pour toute chenille en passe de muter vers autre chose, l’expérience de transformation est interne. »

Il s’agit de reconnecter à cette « intelligence spirituelle » dont parle Romain Cristofini dans son livre « L’intelligence spirituelle au cœur du leadership ». Pour Nathalie Rodary, il s’agit de nous reconnecter à notre propre lumière. « Nous ne sommes pas venus sur Terre pour survivre, nous sommes venus sur Terre pour nous réaliser, c’est-à-dire pour déployer et partager aux autres la lumière qui nous anime (anima), en d’autres termes, grandir pour la faire jaillir. »

Pour y parvenir, il s’agit de se reconnecter à ce qui nous appelle au plus profond, notre raison d’être :

« Nous avons tous quelque chose d’unique, qui nous anime, que nous sommes venus offrir et partager aux autres, pour le plus grand bien de tous. »

Pour découvrir notre raison d’être, il faut savoir s’arrêter et faire silence, laisser du vide et de l’espace, pour entendre la réponse à ces questions : « Qui es-tu ? Quelle est ta contribution unique au monde ? » C’est cela finalement le vrai courage : le courage d’être soi et de ne plus s’identifier au personnage que l’on a construit. « C’est un chemin individuel de dépouillement pour revenir à l’essentiel car tout est déjà en Soi, rien n’est à aller chercher à l’extérieur. »

Ainsi, « nous avons tous une raison d’être intrinsèque, unique. (…) De même, chaque entreprise a une raison d’être. Une entreprise qui n’en aurait pas n’est pas destinée à durer. Car tel un arbre sans tronc, autour de quel axe pourrait-il se recentrer en cas de coup de vent économique ? Si son seul moteur est d’être dans le vent (« à la mode »), c’est là une ambition de feuille morte : sans ancrage, sans vie. »  J’ajouterais que si son seul moteur est de faire des profits, il en va de même.

« Ainsi, les entreprises, en tant qu’entités vivantes, participent-elles aussi au grand mouvement de la vie qui consiste à donner de son talent, de sa raison d’être au monde, en cohérence. En cela les entreprises ont un rôle fondamental à jouer au service de l’humanité. Elles sont un acteur de la transformation et de l’évolution humaine, et doivent travailler à cette conscience-là. »

« L’heure est à la trans-formation : au changement de forme. Et cela commence par nous-mêmes. Oui, car l’humain est au cœur : nous sommes au cœur des problèmes, puisque ceux que nous tentons de résoudre ont été créés par nous ; nous sommes au cœur de la résolution de ces problèmes. En un mot, nous sommes l’outil de cette transformation : si je transforme, alors le monde trans-forme. Et sans ego le monde transforme vite. Et comprenons bien qu’il ne s’agit pas changer de nature. C’est au contraire se reconnecter à sa vraie nature pour la déployer dans une nouvelle forme. »

Pour créer ce nouveau monde, nous avons donc besoin de nouveaux dirigeants, reliés à leur nature profonde, mais aussi en équilibre et en paix avec eux-mêmes. L’un amenant l’autre, à mon sens. « En paix avec soi-même, nous sommes en paix avec l’autre et avec la vie tout court. (…) Les problèmes d’environnement et d’écologie de ce vieux monde que nous quittons ne sont que des problèmes d’écologie relationnelle, de soi avec soi, de soi avec les autres, de soi avec son environnement, de soi avec la vie.(…) Si nous cultivons avec nous-mêmes une relation de paix et d’amour, nous cultivons nécessairement une relation de paix et d’équilibre avec notre environnement. (…) En paix avec nous-mêmes, le besoin de dominer nous est devenu étranger. Dans notre Nouveau Monde, la coopération devient la règle. »

Une coopération qui est « beaucoup plus créative que la compétition », comme l’affirme Matthieu Ricard.

Nouveau monde cherche nouveaux leaders : des leaders humanistes

Tout d’abord, re-définissons ce qu’est un leader. « Le leader est celle ou celui qui inspire une nouvelle vision vers laquelle nous emmener et que l’on a envie de suivre. (…) Le leadership n’est pas un statut, un titre ou une fonction, mais une énergie qui meut et émeut. (…) Le leader n’est pas un dirigeant assis sur une position pyramidale et hiérarchique « à la tête de… ». Le leader n’est pas au-dessus, il est devant, il est à l’avant-garde car il est déjà dans ce monde d’après. (…) Le leader est quelqu’un que l’on suit volontiers, mû par une dynamique personnelle convaincante qui va au-delà du Moi, car elle est reliée au Soi. »

Parmi les différentes définitions du leader humaniste que donne Nathalie Rodary, j’ai retenu les suivantes, qui résonnent particulièrement pour moi :

« Un leader humaniste est un leader de la transformation : gardien de l’âme et créateur, en cohérence, de la nouvelle forme éclairée. »

« Un leader humaniste sait reconnecter les têtes au cœur. »

« Un leader humaniste est un dirigeant qui a conscience de ce qui motive sa démarche, de ce qu’il porte, de l’essence même de sa raison d’être, de celle de son entreprise ou de « ses entreprises » au sens large et qui l’exprime. Rappelons-le, l’argent n’est jamais au cœur de sa démarche. »

« Un leader humaniste est fondamentalement quelqu’un qui nous aide à grandir, car c’est un chemin qu’il a déjà emprunté pour lui. Il n’est pas celui ou celle qui aime nos faiblesses mais celui ou celle qui nous aide à nous en libérer avec exigence, nous rendant par là-même notre dignité. C’est quelqu’un qui a lui-même travaillé sa propre cohérence pour être aligné, ancré, avec des repères internes et une structure solides. »

« Un leader humaniste est centré au cœur, car c’est ici que nous pouvons être un observateur paisible des faits et puis agir ensuite à partir du cœur. Nos actions nous sont alors dictées au cœur, elles nous viennent fluides, naturelles, sans forcer. »

« Un leader humaniste ne se bat pas contre l’obscurité, mais la dissout par sa seule présence. C’est sa nature d’être. Il n’agit pas « contre » mais « pour » et permet ainsi l’émergence d’un autre monde, d’une autre réalité. »

En marche vers ce nouveau leadership !

En conclusion : « Pas de Nouveau Monde sans nouveau leadership à la tête des organisations, des entreprises, des Etats et de tout le système. Car en posture de « tête », notre impact sur celles et ceux dont nous avons la responsabilité est énorme. »

« Il est temps de nous mettre en route sur ce chemin si nous ressentons être cette femme ou cet homme, porteurs d’une conscience, d’une vision qui ne demande qu’à se partager en grand, au bénéfice de tous. »

« Dans cet élan, réinvestissez votre courage pour faire ce chemin MAINTENANT et ne plus vous arrêter en route, car seul le chemin individuel nourrit solidement le chemin collectif. »

Comment avancer sur ce chemin vers un nouveau leadership ?

Ce livre m’a tout simplement enthousiasmée, tant je partage la vision de Nathalie Rodary !

Cette vision, je la porte avec mon amie et partenaire Delphine Coffart (La Respiration Créative). Nous sommes toutes deux très préoccupées par l’état dans lequel se trouve notre planète, et en même temps convaincues que nous avons la capacité de changer le cours de l’histoire, pour peu que nous nous reconnections à notre essence profonde, notre raison d’être. Nous sommes convaincues que la transition vers un monde plus respectueux du vivant passe déjà par cette transition personnelle. C’est pourquoi nous avons conçu un parcours de trans-formation vers un leadership plus conscient, qui s’adresse à tous les dirigeants, femmes et hommes, qui se sentent appelés à faire ce chemin. Un chemin vers plus de conscience pour impacter positivement le monde.

Vous souhaitez en savoir plus ? N’hésitez pas à nous contacter, nous serons très heureuses d’en parler avec vous ! 🤗

J’échange depuis quelques semaines avec des dirigeants et managers sur l’impact qu’a la crise du Covid sur leur activité. Ces échanges m’ont amenée à différentes réflexions que j’ai eu envie de vous partager, au travers de cette série de 5 articles. Envie de vous partager ma compréhension de cette crise qui va bien au-delà d’une crise sanitaire. Comprendre devant quels défis elle nous met. Et au-delà des difficultés, de l’inconfort, des peurs et des doutes, voir en quoi nous avons là une opportunité de profonde transformation. Mon intention, avec ces articles, c’est d’identifier les clés que nous pouvons activer pour ressortir de cette crise grandis et encore plus résilients.

Voici le premier des 5 articles. Vous trouverez à la fin de celui-ci le lien vers les 4 suivants.

Au-delà de la perte de chiffre d’affaires, une profonde remise en question des modèles de consommation

Ce n’est pas un scoop, pour beaucoup d’entreprises, cette crise impacte le business. Pour certains, ce sont « seulement » 3 mois de chiffre d’affaires perdus, pour d’autres, comme par exemple tout le secteur qui travaille dans l’événementiel, l’activité n’a toujours pas repris, depuis 6 mois déjà. Des pans entiers de l’économie, comme par exemple tout le secteur de la distribution qui souffrait déjà, voient leur business modèles vaciller, la fréquentation des commerces n’ayant clairement pas « refait le plein » depuis le déconfinement.

La peur est toujours présente, mais au-delà de la peur, qu’en sera-t-il lorsque le virus aura disparu ? C’est tout le rapport à la société de consommation qui est en train de basculer, une partie des consommateurs ayant tout simplement changé leur mode de consommation depuis plusieurs mois, se recentrant sur l’essentiel. Peut-être sommes-nous tout doucement en train de nous acheminer vers la « sobriété heureuse » à laquelle nous exhorte Pierre Rabhi depuis déjà 10 ans.

Dans ce contexte, il faut distinguer les entreprises qui sont en (grande) difficulté et n’ont d’autre choix que de se réinventer, tout de suite, maintenant, et celles qui ne tirent finalement pas trop mal leur épingle du jeu et ne ressentent donc pas l’urgence à se réinventer.

Une réinvention vitale, à mener avec l’ensemble des collaborateurs

Pour les premières, la pression est forte, surtout quand la trésorerie est juste et que les charges continuent de tomber tous les mois. Le défi, c’est de ne pas paniquer et de prendre le temps de poser une nouvelle vision. Prendre le temps de voir comment il est possible de pivoter, d’aller vers d’autres produits, services ou marchés, tout en capitalisant sur les savoir-faire de l’entreprise. C’est le cas par exemple d’une société qui produit des revêtements de sol pour les événements, et qui, sans activité depuis 6 mois, vient de lancer un nouveau produit de revêtement de sol pour les chantiers.

L’opportunité, c’est de mener cette réflexion en impliquant l’ensemble des collaborateurs. Avoir un discours de vérité avec eux, sans dramatiser néanmoins, être transparent et relever ensemble ce défi. Faire confiance dans l’intelligence collective du groupe, bien plus puissante que l’intelligence de quelques têtes du comité de direction, toutes bien faites qu’elles soient.

Relever ensemble ce défi, en impliquant l’ensemble des collaborateurs, c’est se donner toutes les chances de succès par l’intelligence collective qui va être mobilisée, mais aussi montrer aux collaborateurs qu’on a confiance en eux, qu’on croit en eux, ce qui aura pour conséquence de booster leur énergie au service du projet de l’entreprise. Energie dont l’entreprise a bien besoin dans ces moments de tourmente. Et c’est au final plus forts et plus résilients que tout le monde ressortira de cette traversée.

Se réinventer pour anticiper les prochaines crises

Pour le deuxième groupe d’entreprises pour lesquelles il n’y a pas urgence à se transformer, il me semble néanmoins important de prendre le temps de tirer les enseignements de ce qui a été vécu pour développer sa résilience. Au-delà des forces qui ont permis de tirer son épingle du jeu, quelles fragilités cette crise a-t-elle révélées ? Que veulent les consommateurs ? Et que ne veulent-ils plus ? Comment développer les circuits courts locaux et réduire ses dépendances à des fournisseurs situés au bout du monde ? Comment rendre vraiment durables les business modèles ?

Cela suppose notamment de ne plus être dans le déni des ressources qui s’épuisent et de se mettre en marche pour produire et consommer autrement. Sans quoi, une des prochaines crises sévères qui frappera l’économie mondiale, c’est la crise des ressources planétaires.

On ne peut pas croître infiniment avec des ressources finies. Alors, plutôt que de se voiler la face et d’attendre de se retrouver au pied du mur, autant commencer maintenant à imaginer d’autres modèles économiques.

Envie de poursuivre la lecture et d’identifier d’autres clés que vous pouvez activer pour ressortir de cette crise grandis et encore plus résilients ? Découvrez nos autres articles sur ce sujet ici :

Clé #2 – De la perte de repères à l’ancrage : comment rester stable au milieu de la tempête ?

Clé #3 – De la perte de liens à la proximité relationnelle

Clé #4 – De la perte de sens à la quête d’alignement

Clé #5 – Adopter une vision holistique pour réinventer l’entreprise en profondeur

Besoin de méthodologie et de prise de recul pour réinventer votre business model ? Nous vous accompagnons en nous appuyant sur la méthodologie du design thinking ainsi que le design et la facilitation d’ateliers en intelligence collective avec vos collaborateurs. N’hésitez pas à nous contacter pour en échanger : https://keychange.fr/contact/

Qu’est-ce qu’un facilitateur ?

On voit de plus en plus circuler ce terme sans pour autant toujours savoir ce qui se cache derrière… Pour ma part, j’interviens en tant que consultante, formatrice, mais aussi une facilitatrice… alors je vais vous livrer ici ma vision de la facilitation, qui parle aussi de ma pratique, qui peut différer d’une personne à une autre.

Selon moi, le facilitateur est celui qui crée les conditions de l’émergence. L’émergence des idées, des points de vue, des connaissances. Pour au final faire émerger l’intelligence collective d’un groupe, qui va bien au-delà de la somme des intelligences individuelles. Le facilitateur, contrairement au formateur ou au consultant, n’a donc pas de connaissances ou d’expertise sur le sujet qui va être traité. Ou, s’il en a, il n’est pas là pour les faire valoir. Le schéma ci-dessous illustre bien je trouve la différence entre les métiers de facilitateur, coach, formateur et mentor. Derrière ce rôle de facilitation de l’émergence, je vois le facilitateur comme un accoucheur ou un révélateur : il est là pour faire émerger ce qui se trouve en chacun et de cette matière faire émerger quelque chose qui va bien au-delà du point de vue et des idées de chacun. Une nouvelle matière bien plus riche que la somme des productions individuelles. C’est finalement une sorte d’alchimiste. 😊

Source : International Association of Facilitators

Quelles sont les aptitudes d’un « bon » facilitateur ?

Pour moi, la facilitation est avant tout une question de posture. Si je devais donner des chiffres, je dirais que la facilitation est à 80% affaire de posture pour 20% de technique. Ce qui ne veut pas dire que tout un chacun peut s’improviser facilitateur ! Bien au contraire… Nous allons nous focusser ici sur la posture, la technique ayant je trouve peu d’intérêt à être commentée dans un article.

Pour créer les conditions de l’émergence, le premier rôle du facilitateur est de poser le cadre. Un cadre qui permette d’installer la confiance, la bienveillance, l’écoute, le respect de la parole des uns et des autres, sans jugement. C’est derrière ces quelques mots que tout se joue, ou presque. Car c’est ce cadre qui va permettre à chacun d’oser s’exprimer, sans crainte du jugement des autres, qui va permettre la libre circulation de la parole. Ce dernier point est clé. Bien souvent, dans un groupe, une ou deux personnes accaparent la parole, ce qui ne permet pas d’entendre le point de vue ou les idées de certains individus plus effacés, ou dont les idées sont différentes, qui ont moins confiance en eux. Or ce sont précisément ces idées différentes qui peuvent permettre d’adopter une perspective nouvelle, et ce faisant, de résoudre un problème, d’amener de la créativité.

Au-delà du cadre, c’est la posture du facilitateur qui importe. C’est à lui en premier lieu d’incarner le cadre qu’il pose. Il doit donc adopter une posture d’écoute, de bienveillance, de non jugement, d’accueil inconditionnel de ce qui est. Les règles du forum ouvert, une forme de réunion en intelligence collective, nous parlent justement de cet accueil inconditionnel de ce qui est : « Ce qui arrive est la seule chose qui pouvait arriver », « Les personnes qui se présentent sont les bonnes », « Ça commence quand ça commence », « Quand c’est fini, c’est fini ».

Comment réussir à adopter cette posture ? A mon sens, cela présuppose d’aimer véritablement les gens. Pas au sens de l’amour amoureux, bien sûr, mais au sens de s’intéresser sincèrement aux autres, sans jugement, sans écarter qui que ce soit. D’avoir cette conviction profonde que chacun recèle en lui d’un potentiel infini qui ne demande qu’à être mis en lumière.

Le facilitateur se doit aussi d’adopter une posture d’humilité. Il n’est pas là pour dire, donner son avis, mais bien pour tenir un cadre qui permette l’émergence de l’intelligence collective du groupe. Rien à voir donc avec la posture du consultant ou du formateur. Le facilitateur est à la fois là, bien présent, attentif à tout ce qui se passe dans le groupe, à l’écoute, tout en étant d’une certaine manière en retrait, le plus possible détaché de ce qui se dit, sans parti pris, sans attente d’un résultat en particulier. Dans la confiance que ce qui va émerger sera la meilleure chose qui soit. Pour chacun et pour le groupe.

En synthèse, une « bonne » facilitation tient selon moi à la congruence du facilitateur. Congruence entre ce qu’il énonce, le cadre qu’il pose, un cadre fait de confiance, de bienveillance, de non jugement, d’ouverture au point de vue des autres, et ce qu’il incarne. Incarne-t-il ces valeurs ? Si oui, alors naturellement elles sont rejaillir sur le groupe.

Dans quels contextes faire appel à un facilitateur ?

Le facilitateur, comme son nom l’indique, est là pour faciliter. Faciliter les échanges, faciliter l’écoute, faciliter l’émergence d’idées, faciliter la prise de décision, faciliter le changement. On peut donc faire appel à un facilitateur dans différents contextes :

  • Améliorer la communication au sein d’une équipe, résoudre des conflits, apaiser des tensions.
  • Créer un moment de connexion au sein d’une équipe, à un moment particulier de la vie de l’équipe (ex : création d’équipe, retour après une longue absence du manager, reprise du travail en présentiel après longue période de télétravail, …).
  • Créer un temps d’échange et de capitalisation sur un vécu collectif impactant (ex : quels enseignements tirons-nous des nouvelles manières de travailler mises en place avec le covid ?)
  • Créer un groupe de soutien entre pairs (ex : groupes de co-développement de managers, où le groupe permet à chacun de progresser sur les problématiques managériales qu’il rencontre au quotidien).
  • Résoudre une problématique complexe : l’échange avec un facilitateur va permettre d’écouter le point de vue de tous et potentiellement de faire émerger des idées nouvelles.
  • Ecrire un plan d’actions.
  • Prendre une décision dans un environnement complexe.
  • Faire émerger de nouvelles idées (nouveaux produits, nouveaux services, réinvention de l’expérience client, réinvention du modèle économique, …) : la facilitation aide à faire émerger la créativité.
  • Faire émerger la Vision partagée d’une équipe, d’une entreprise.
  • Accompagner une démarche de changement : dans ce cas, l’intervention du facilitateur se fera sur la durée, au travers de la facilitation de différentes réunions, ateliers et/ou séminaires.

Envie d’en savoir plus, de faire intervenir un facilitateur dans un de ces contextes ? N’hésitez pas à me contacter, je serai ravie d’en échanger avec vous ! https://keychange.fr/contact/