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La période estivale est propice au ralentissement. Ralentir pour prendre le temps d’observer la nature, qui est riche d’enseignements… C’est ainsi que j’ai découvert avec émerveillement une nouvelle feuille sur mon philodendron, dont j’ai pris plaisir à observer le déploiement jour après jour et dont je vous partage ici quelques photos.

On le sait, comme le dit le dicton populaire, « il ne sert à rien de tirer sur une plante pour la faire pousser. » Oui mais mettons-nous vraiment cela en œuvre dans nos vies ? La nature nous invite à laisser du temps au temps, à faire confiance.

Et j’en viens au parallèle avec le management. Laissons-nous vraiment le temps et l’espace à nos collaborateurs de déployer leur plein potentiel ? Ou voulons-nous que très vite ils soient comme cette belle feuille verte qui déploie toutes ses ressources ? La nature nous rappelle quel est le rôle du manager, que je vois plutôt comme le rôle d’un jardinier : il prend soin (il prend notamment le temps d’écouter ses collaborateurs, est attentif à leurs besoins), il s’assure que toutes les conditions du plein épanouissement sont réunies (le poste et les objectifs fixés correspondent-ils aux compétences des collaborateurs, ont-ils besoin de formation, de coaching, de mentoring, …) et ensuite… il laisse du temps au temps, il fait confiance, tout en continuant à prendre soin et en observant le déploiement du potentiel. Les erreurs font partie du chemin, et c’est très bien ainsi, comme là aussi nous le rappelle la sagesse populaire : « C’est en se plantant que l’on pousse ».

Réapprenons la bienveillance, que ce soit vis-à-vis des autres mais aussi vis-à-vis de nous-même. Peut-être même la clé est-elle de commencer à être bienveillant vis-à-vis de soi-même pour pouvoir l’être à son tour avec son entourage. Accepter que devenir la meilleure version de soi-même prend du temps. Ce qui ne veut pas dire tout accepter. Bienveillance et exigence, vis-à-vis de soi pour commencer, et vis-à-vis de ses collaborateurs. Il me semble que nous avons là le terreau propice au développement du plein potentiel : la bienveillance qui accepte le temps long, les erreurs, qui ne met pas la pression, et l’exigence qui pousse à donner le meilleur de soi-même, à progresser, à s’améliorer.

Finalement, il s’agit de donner de l’amour.

Il est vrai que ce mot est encore peu employé dans le monde de l’entreprise, voire jugé d’utopique, bisounours, et j’en passe. Et pourtant, c’est bien de cela dont il s’agit. D’ailleurs, pour reprendre l’image du jardinier, les expériences scientifiques ne prouvent-elles pas que les plantes qui se développent le mieux sont celles qui reçoivent le plus d’attention et d’amour ? Il y a encore du chemin à parcourir pour que le monde bascule dans cette nouvelle conscience. Mais peu importe, l’essentiel, c’est d’avoir ce cap. Pour le reste, laissons le temps au temps.

Cet article vous a plu ? Découvrez ici un autre article qui parle d’adopter dans le management la posture du jardinier : https://keychange.fr/se-relier-a-soi-aux-autres-et-au-monde-pour-retrouver-le-chemin-d-une-performance-durable/