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L’année 2020 a été pour moi riche et intense. Elle m’a permis de poser de nouveaux jalons pour contribuer à ce qui m’anime : aider les organisations à impulser et mettre en action des dynamiques de transformation et d’innovation, au service d’une performance durable.

2020 m’a permis de clarifier mon accompagnement au service de ma raison d’être, de continuer à transmettre, faciliter et animer les processus de transformation et d’innovation, de m’inspirer, me former et semer de nouvelles graines…

Clarifier mon accompagnement au service de ma raison d’être : je me définis comme une facilitatrice de transformation

J’accompagne à 3 niveaux les processus de transformation :

  1. J’accompagne les dirigeants ou leaders de la transformation pour définir et animer la dynamique globale de transformation.
  2. J’accompagne les directions opérationnelles (RH, marketing, expérience client, réseau, RSE, nouveaux modèles / nouveaux business) sur une logique d’innovation ou de transformation qui leur est propre : réinvention du management, de l’expérience collaborateur, de l’expérience client, des modèles économiques.
  3. J’accompagne tous les acteurs de l’organisation pour soutenir le processus de transformation via la facilitation de cercles de co-développement, cercles de résonance, bulles de dialogue et cercles de partage de bonnes pratiques.

2020 : une année riche de transmission, de facilitation, d’animation et de co-construction !

  • Des formations au leadership réalisées aux 4 coins de France : Boulogne-sur-Mer, Perpignan, Chelles, Gonesse et Cherbourg
  • Des cercles de solidarité, des cercles de co-développement et des cercles de résonance tout au long de l’année, pour se soutenir entre pairs dans des contextes de transformation individuels et collectifs
  • De nombreux ateliers en intelligence collective pour des projets de réinvention d’expérience client, de réinvention d’expérience collaborateur et pour créer des temps forts de retrouvailles et connexion. En français et en anglais. Avec du présentiel, du distanciel et des formats hybrides mixant les 2… (merci au passage au covid qui m’a permis de me réinventer dans mon métier !)
  • La mise en place d’un nouveau parcours de trans-formation, avec mon amie et partenaire Delphine Coffart de La Respiration Créative, pour agir en éco-leader : prendre soin de soi, des autres et de la planète.
  • La préparation de la Fabrique du Changement de Lille avec toute l’équipe de bénovoles pour diffuser l’innovation managériale.

2020, ça a aussi été de la découverte, de l’inspiration et de la formation (pour moi cette fois 😉)

  • La formation à l’animation de la Fresque du Climat, pour sensibiliser aux enjeux climatiques
  • La formation au design de projet en permaculture. Un PDC (Permaculture Design Course) de 26 jours que j’ai choisi de suivre pour accompagner les organisations à réinventer leurs modèles économiques en s’appuyant sur l’éthique et les principes de la permaculture : prendre soin des Hommes, prendre soin de la planète et partager équitablement.
  • La découverte et l’expérimentation de la théorie en U du Presencing Institute avec le Gaia Journey pour mettre en œuvre des transformations profondes tant au niveau individuel que collectif.

C’est enrichie de toutes ces expériences que je suis prête en ce début d’année 2021 pour continuer à accompagner, transmettre, inspirer, sensibiliser, éveiller, faire grandir, relier, soutenir, impulser, co-créer ! En avant 2021 ! 😊

J’ai eu envie, au travers de cet article, de vous partager une belle découverte de mon été : le dernier livre de Louise Browaeys, « Accompagner le vivant ».

Ce livre est une invitation à relier écologie, permaculture, éducations alternatives et entreprise libérée. Pour trouver des solutions nouvelles aux crises environnementale, sociétale et économique que nous traversons.

Comme le dit très bien Frédéric Laloux dans son livre « Reinventing organizations », que cite Louise Browaeys, le changement de paradigme est indispensable pour résoudre ces crises : « Einstein a dit […] que l’on ne peut pas résoudre un problème sans sortir du mode de conscience qui l’a créé. S’il a raison, nous n’aurons pas les moyens d’éloigner la menace des crises provoquées par la modernité (réchauffement climatique, surpopulation, épuisement des ressources naturelles, destruction des écosystèmes) avec des organisations modelées par la pensée de la modernité.»

Ce changement de paradigme que nous propose Louise Browaeys, c’est une invitation à prendre soin du vivant, sous toutes ses formes. Reprendre contact avec le vivant pour rester vivant.

« Apprendre à nous inspirer du vivant pour durer, pour vivre, pas seulement pour survivre ou pour vivre mieux. »

En l’occurrence, Louise Browaeys propose de nous inspirer de la permaculture pour mettre en place des méthodes d’éducation alternatives aux méthodes actuelles obsolètes et de nouvelles formes d’organisations, dites libérées.

Plus que d’entreprise libérée, Louise Browaeys parle d’entreprise libérante. L’entreprise libérante, c’est celle qui libère les énergies, qui libère tout le potentiel individuel et collectif d’une organisation.

« Les entreprises « libérées » sont celles où l’on est peut-être le plus susceptible de se sentir vivant. Libéré de certaines peurs, d’une partie de notre ego si tenace et des formes autoritaires du contrôle ou de la domination. Relié à soi autant que possible, relié aux autres et relié au monde. »

Parmi les méthodes d’éducation alternatives inspirées du vivant, Louise Browayes cite notamment la pédagogie Steiner qui se base sur les mêmes principes que l’agriculture biodynamique, et dont « l’objectif n’est pas seulement d’obtenir l’épanouissement des enfants, mais de faire en sorte que la société soit faite d’hommes et de femmes souverains, doués de discernement, conscients des équilibres et des risques écologiques, et capables de relever les défis majeurs de notre temps : vivre ensemble, dans le respect de soi, des autres, de la planète. »

On retrouve ces mêmes objectifs dans les entreprises libérées, qui ont bien compris l’interdépendance entre l’économie, les hommes et la planète. « Le profit n’est pas le but premier d’une entreprise dite « libérée ». La performance économique est importante, mais elle est un moyen pour vivre, comme l’oxygène. Le but, c’est le sens commun, la vision partagée pour laquelle chacun œuvre, sur laquelle chacun s’aligne. Le but, c’est la santé du commerce, tributaire de celle des hommes, des liens et des sols. Les entreprises libérées (ou plus précisément libérantes) sont finalement les plus performantes, car chacun, en pleine possession de ses actes et en pleine connaissance des règles, met du cœur à l’ouvrage. Les énergies se libèrent. […] Paradoxalement, plus les entreprises avancent sur le chemin de la libération, plus elles se désintéressent du profit, et plus elles en font. Le profit, comme le bonheur, n’advient que de surcroît. »

Ce qui est clé, c’est le respect et l’accompagnement du vivant. Le professeur des écoles, comme le manager, deviennent des jardiniers.

« Le manager, initialement attendu pour des missions de contrôle, de planification et d’organisation, doit évoluer pour devenir coach, jardinier, porteur d’eau. […] Il s’agit de créer un cadre nourrissant et pérenne pour favoriser l’abondance, la fécondité, la confiance, la diversité et les potentiels de chacun. Au lieu de chercher à plier à notre volonté nos enfants, nos voisins, nos collègues, le sol et la nature entière. »

Finalement, « La meilleure façon de gouverner, c’est d’accueillir les forces de vie. […] C’est d’accompagner le vivant, dans une humilité active. […] Humilité qui ne veut pas dire se rabaisser, mais respecter. Respecter le vivant en nous et hors de nous, quel qu’il soit. […] Créer les circonstances qui invitent à cheminer. Ne pas se focaliser sur le bonheur ou l’efficacité _ qui ne viennent que lorsqu’on n’y pense plus _ mais sur la joie, les liens, la beauté du métier bien fait. […] Ne pas chercher à convaincre, à exploiter, mais à comprendre, à faire germer, à allumer silencieusement la flamme contagieuse qui s’appelle l’intelligence. » Tout cela peut paraître simple, mais ne l’est pas tant que ça en réalité. Pour parvenir à cette posture, les managers doivent apprendre à tomber les masques, lâcher l’ego, lâcher prise. Cela ne s’improvise pas, encore moins quand on a grandi et appris dans un contexte de compétition.

Retrouver le chemin de l’authenticité, de l’humilité, de la confiance, de la coopération, voilà le défi qui attend les managers qui veulent inscrire leur entreprise dans une performance durable. (Ré)apprendre à se relier à soi (son soi authentique), aux autres et au monde.

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